Directive - «Les entreprises publiques doivent servir de modèle aux PME en matière de management, de gestion et d'organisation, vu les moyens de facilitations accordés par l'Etat». C'est ce qu'a déclaré, hier, à Alger, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, lors d'une réunion d'évaluation avec les cadres de la Société de gestion des participations de l'Etat (Sgp-Indjab). Noureddine Moussa dira en direction des chefs d'entreprise : «Ce qu'a consacré l'Etat comme moyens financiers est suffisant pour qu'on exige de vous le respect des délais de réalisation des projets.» Il donnera ensuite des directives aux chefs d'entreprise publique les sommant d'«élever le niveau d'encadrement et de recrutement dans les entreprises en faveur des nouveaux diplômés pour une meilleure absorption d'ingénieurs et d'architectes». Cependant, le ministre déplore la mauvaise gestion dans certains chantiers qui accusent des retards dans la réalisation de leurs projets citant notamment l'exemple de Ghardaïa et d'Illizi ainsi, le manque de main-d'œuvre qualifiée et le problème des bureaux d'études qui doivent se remettre à niveau. Pour cela, il a préconisé la création au sein de la Sgp d'une structure d'ingénierie des projets dont la mission est l'accompagnement des entreprises de construction dans leur développement. A ce propos, le premier responsable du secteur a rappelé que l'Etat a mis le paquet en 2010 afin d'accompagner et de moderniser les entreprises et les bureaux d'études publics. «Les entreprises publiques qui n'ont pas investi depuis deux décennies, car plombées par les dettes, ont bénéficié notamment de crédits de 18,5 milliards de dinars pour leur assainissement financier et de 25,8 milliards de dinars pour l'investissement.» Pour ce qui est des bureaux d'études, ils ont bénéficié, a-t-il enchaîné, de crédits estimés à 1,9 milliard de dinars pour l'assainissement financier et de 951 millions de dinars pour l'investissement. En 2011, les entreprises de réalisation relevant du portefeuille d'Indjab ont livré quelque 6 000 logements, a affirmé, en outre, Noureddine Moussa. Présentant le bilan financier de cette Sgp, il a fait savoir que les 61 entreprises, qui constituent le portefeuille de cette dernière, ont dégagé une production de 34 milliards de dinars, en hausse de 17 % par rapport à 2010. Pour sa part, Hafid Fassouli, président du directoire de la Sgp Indjab, a affirmé que celle-ci détient un plan de charge composé de 29 000 logements à réaliser. Il a ajouté que six nouvelles entreprises de construction implantées dans le Sud et les Hauts-Plateaux ont été créées avec un coût d'investissement de près de 8 milliards de dinars. Salaires Revalorisation pour 18 000 travailleurs Un protocole d'accord a été signé hier par la Fédération des travailleurs de l'habitat et de l'urbanisme et l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI). Il s'agit d'un avenant portant sur l'augmentation des salaires et des indemnités de l'ensemble des travailleurs de ces offices. Ces augmentations qui prévoient une revalorisation de 15 % des salaires et 7 % du régime indemnitaire à compter du 1er janvier 2012, touchent près de 18 000 travailleurs a affirmé, hier, le SG de la Fédération des travailleurs de l'habitat, Slimane Zitouni en marge de la signature de cet accord. «Nous avons déjà signé un accord sur l'augmentation de 20 % des salaires des travailleurs de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), ceux de l'Anat et l'OPREBATPH ont bénéficié d'une revalorisation de 10 % de leurs salaires», a-t-il conclu.