Projection - Ce film documentaire de Mostéfa Abderrahmane a été présenté hier à Mostaganem. Ce court métrage de 52 minutes aborde diverses formes de tortures commises contre les Algériens par le colonisateur français dans les camps de concentration de Sidi Ali (wilaya de Mostaganem). Le réalisateur du film, Mostéfa Abderrahmane, a focalisé sur la torture des détenus au camp «Cassaigne» à travers les témoignages d'habitants de la région qui y ont survécu. Ce camp de détention, qui devint plus tard un musée, est le témoin d'abominables tortures pratiquées sur des détenus dans la période entre 1945 et 1962 (plus de 42 000 personnes dont près de 3 500 avaient rendu l'âme et 600 d'entre elles jetées et enterrées dans des puits), selon des témoignages émouvants dans ce documentaire. Le «Panorama du film révolutionnaire» est organisé pour une semaine par la direction de la culture, en coordination avec la Maison de la culture de Mostaganem dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale. Il prévoit la projection d'une série de films et de documentaires sur la guerre de Libération. Plusieurs cinéastes algériens participent à ce rendez-vous. A cette occasion, ils ont appelé à encourager la production de films traitant de la glorieuse Révolution. L'acteur et réalisateur Yacine Bendjemline a insisté sur l'encouragement de l'écriture dramatique, partant du fait que chaque wilaya a ses martyrs, ses héros et ses batailles. Il a également estimé que le 50e anniversaire de l'indépendance constitue une occasion pour relancer le domaine de l'audiovisuel pour la production de films et documentaires sur la Révolution de Novembre 1954. Pour sa part, le comédien Salah Aougrout, alias Souilah, a indiqué qu'après 50 ans d'indépendance, «il est temps de mener des recherches universitaires sur les célèbres batailles et les révolutions menées par des héros de l'Algérie pour l'indépendance afin de produire des œuvres cinématographiques comme témoins et héritage culturel pour les générations de demain». L'actrice Aïda Kechroud, qui regrette que la production de films révolutionnaires a connu une régression depuis la fin des années 70, a appelé à la relancer par la production de nouveaux films.