Débuts Le désormais ex-entraîneur du Sporting Charleroi, Robert Waseige, écarté, hier, par son club, sera, dès ce soir, sur le banc de touche de la sélection algérienne qui évoluera face à la Chine. Cela ne pouvait mieux tomber puisque le Belge est finalement libre de ses mouvements alors qu?il y a à peine 24 heures, il devait patienter encore jusqu?à la fin du mois de mai pour prendre ses fonctions à la tête des Verts. Dans le camp de la Fédération algérienne de football, on se frotte déjà les mains puisque l?arrivée de Waseige va lui permettre d?entamer son travail plus tôt que prévu où il aura un peu plus d?un mois pour préparer le premier match officiel des éliminatoires du Mondial-2006 face à l?Angola. La presse belge, pour sa part, reste sceptique quant à un rebondissement de la carrière de l?ex-coach des Diables rouges puisqu?elle parle d?ultime défi pour celui qui, en sept mois de présence à Charleroi, n?a pu sauver ce club du purgatoire. Du coup, le doute s?installe de plus belle chez les supporters des Verts et au sein de l?opinion sportive qui s?interrogent de nouveau sur ce que vaut un entraîneur fraîchement limogé de son club une fois drapé dans son rôle de sélectionneur national. En fait, ce n?est pas la première fois que Robert Waseige est mis à la porte. Il est à son quatrième limogeage de sa longue carrière, après ceux du FC Liégeois (avril 1992), du Sporting du Portugal (décembre 1996) et du Standard de Liège (septembre 2002). Cela fait un peu trop pour une carte de visite qu?on présentait comme étant celle d?un des meilleurs techniciens de Belgique. Mais pour le prix qu?il va coûter (25 000 euros/mois) à la FAF, il ne faut pas trop demander ni trop tirer sur la corde. A trois journées de la fin du championnat de Belgique, le miracle n?a pas eu lieu et Charleroi joue ses dernières cartes avec l?arrivée de Jacky Mathijssen, qui arrive de Saint-Trond. Waseige, lui, va diriger, ce soir, l?Equipe nationale pour la première fois avant même la signature de son contrat. Un contrat qui risque de capoter ou bien d?être écourté comme ce fut le cas au Portugal, il y a huit ans, lorsque les supporters du Sporting de Lisbonne avaient manifesté pour mettre dehors l?entraîneur belge, arrivé six mois auparavant et dont c?était la première, la dernière d?ailleurs, sortie à l?étranger dans toute sa carrière. La FAF s?est donc embarquée dans une aventure à la limite risquée avec un technicien qui n?a plus rien à perdre dans sa vie d?entraîneur. Croisons les doigts et prions pour que ce choix soit vraiment le bon. Sinon, eh bien Saâdane est toujours là pour jouer le pompier au cas où? C?est cela aussi le football algérien.