Adoptant le mode rahaba, la troupe Igoudher mascoula (les aigles de Khenchela) se produit sur scène aux sons de la guesba et du bendir avec des personnes de tous les âges pour chanter des textes de grands artistes chaouis dont Zoulikha, Aïssa el Djermouni et Hamid Bouzaher. Le chef de la troupe, Ali Merabet, nous a demandé de transmettre son appel pour que son folklore ne soit plus perçu conjoncturellement. «Nous représentons un riche patrimoine des Aurès. Qu'on arrête de recourir aux troupes chaouies uniquement pour le décor des festivités officielles et l'accueil.» Haroune de la radio Batna qui consacre une heure quotidiennement au folklore chaoui, a parlé, pour sa part, de l'histoire de la chanson chaouie dont la réputation revient à Aïssa el Djermouni, le premier Algérien qui a chanté à l'Olympia à Paris en 1936, et le premier à avoir édité un disque.