Quand on évoque les Aurès, ces grandes et impressionnantes chaînes montagneuses, lieu de l?authenticité, l?on pense immanquablement à cheikh Aïssa El-Djermouni, ce poète et messager de la chanson chaouie, l?une des figures de proue du patrimoine musical algérien. Jusqu?à aujourd?hui, Aïssa El-Djermouni continue à compter un public fidèle.. Ses chansons sont reprises par de nombreux adeptes, tel Katcho qui suit ses traces, mais personne n?a pu le remplacer. Il reste à cet effet le pionnier et le maître incontesté de la chanson chaouie et, par extension, auressienne. Aïssa El-Djermouni se caractérise par une voix pure, harmonieuse et cristalline laissant entendre des sons mélodieux, sincères qui font le bonheur de tous ses admirateurs. En cette période difficile de l?entre-Deux Guerres, cheikh Aïssa chantait l?amour du pays, l?amour lyrique. Sa notoriété l?a emmené en France pour enregistrer des dizaines de disques. Il eut même le rare privilège de chanter à l?Olympia, cet édifice qui ne s?ouvre qu?aux talents authentiques comme lui. Sa célèbre chanson, Ne pleure pas Djamila, sera reprise plus tard par la chanteuse Nora, pour être ensuite classée dans le patrimoine national. Son lyrisme a conquis un large public de mélomanes, surtout quand il chantait l?amour. Il n?est pas étonnant de voir aujourd?hui de jeunes talents, tels Katcho, Dihia et bien d?autres encore, reprendre les chansons de son répertoire car Aïssa El-Djermouni reste une référence.