Etat des lieux n Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est revenu, hier, lors d'une intervention radiophonique, sur le bilan d'une année à la tête des Verts qu'il estime globalement positif. Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est revenu sur son bilan à la tête des Verts depuis pratiquement une année. «On a beaucoup travaillé, dira Halilhodzic, notamment durant le dernier stage où tout s'est bien déroulé. Il y a eu beaucoup de choses positives, mais aussi négatives, que ce soit sur le plan des résultats où l'équipe a gagné trois matchs et en a perdu un seul, mais aussi au sein du groupe qui a bien vécu durant les quarante jours du stage. Voyez ce qui se passe au sein de l'équipe de France, par exemple. En ce moment, je suis l'Euro, et quand je vois autant de problèmes qui empêchent les entraîneurs de travailler ou pour faire passer leur message, je me dis que ce n'est pas facile. Nous, en quarante jours, l'ambiance a été bonne et je suis persuadé que c'est cela qui nous aidera à réussir. C'est une bonne base pour la suite, car comme on dit : «Le goût du travail est amer, mais le goût du fruit récolté est bon.» Parmi les autres satisfactions soulignées par Coach Vahid, c'est le fait que l'équipe joue de l'avant et qu'elle a changé sa façon d'évoluer. «On joue plus vers l'avant, c'est nouveau pour l'équipe algérienne. C'est d'ailleurs grâce à ce travail que les gens ont découvert des joueurs comme Slimani et Soudani.» A la question de savoir s'il considérait que l'assise défensive de la sélection allait poser problème à l'avenir, Halilhodzic a rappelé sa philosophie de jeu. «Quand on a le ballon, tout le monde doit attaquer, et quand on le perd il faut que tout le monde défende. C'est comme cela, quand tu attaques avec trois joueurs, forcément tu vas être plus fragile derrière. Mais pour progresser et réussir, il faut jouer comme ça.» Halilhodzic ne semble pas vouloir oublier la défaite du Mali puisque à chaque occasion, il y revient. «Le point négatif, c'est la défaite face au Mali où nous avons fait un bon match au cours duquel nous avons eu beaucoup d'occasions, mais nous avons également commis des erreurs en manquant de concentration et de rigueur. Avec des joueurs au grand gabarit qui dépasse les 1,90 m, ce n'est jamais facile de jouer», avouera-t-il. Et c'est ce point que voudrait travailler davantage Halilhodzic : «L'équipe reste encore fragile à l'extérieur, il faut trouver un peu plus de cohésion et de stabilité. Ce ne sont pas les joueurs qui manquent, mais il faut un peu plus de temps pour faire gagner de l'expérience à cette équipe, lui donner de la puissance. C'est important». Ce n'est d'ailleurs pas étonnant que le patron des Verts affiche une note d'optimisme pour l'avenir, surtout après la dernière victoire contre la Gambie qui a redonné confiance à tout le monde après l'échec du Mali. «On est sur le bon chemin, l'équipe est assez jeune et va encore progresser. Entre le stage de Marcoussis, l'année dernière, et aujourd'hui, nous sommes complètement sur un nouveau chantier», indiquera-t-il. Avant de finir sur le fait que son travail est salué par la plupart des Algériens, surtout ceux qu'il croise chaque jour. «Bravo Vahid, l'équipe joue mieux et marque beaucoup, ce qui n'était pas le cas avant», lance avec fierté Halilhodzic, conscient de la reconnaissance du peuple et de la mission qui lui reste à accomplir, celle de qualifier l'Algérie à la CAN-2013 puis au Mondial-2014. A propos du premier objectif, il y a lieu de retenir que la sélection nationale sera tête de série lors du tirage au sort du troisième et dernier tour qualificatif de cette compétition qui s'effectuera le 5 juillet prochain à Johannesburg. Outre les Verts, quatorze autres sélections seront placées dans ce premier chapeau, dont la Zambie, championne d'Afrique, le Ghana, le Nigeria, la Tunisie, la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Cameroun. A. Salah-Bey