L'opération de rénovation du tissu urbain de la vieille ville de Bouira se heurte, depuis des lustres, au problème de la réappropriation de ces lieux par de nouvelles familles. Cette situation a contribué à la pérennité du problème, en dépit des actions entreprises ces dernières années pour l'éradication du vieux bâti, afin de réaliser la rénovation urbanistique escomptée. Constitué en majorité de «haouchs», dépourvus des conditions d'hygiène, ce tissu garde, en effet, un aspect des plus vétustes depuis l'indépendance, à l'exception des «retouches» effectuées çà et là, à la faveur d'opérations de rénovation réalisées durant les années 1980. Cependant, ces opérations, qui ont permis la démolition de plusieurs haouchs, n'ont pas été fructifiées sur le terrain par la réalisation d'équipements publics sur les superficies récupérées. Selon le directeur de l'urbanisme et de l'habitat de la wilaya de Bouira, le Plan d'occupation des sols (POS), relatif au tissu urbain en question, qui a fait l'objet d'une étude confiée à un bureau privé en 1990, ne peut être concrétisé pour plusieurs raisons. La plus évidente concerne l'aménagement du centre- ville, où l'extension des rues et des ruelles devrait se faire, selon l'étude, au détriment de terrains appartenant à des particuliers, a souligné la même source. Cette étude, qui s'est limitée au seul aspect de l'habitat, n'a prévu aucun équipement public. L'étude a donc été annulée par la Direction de la réglementation et des affaires générales (Drag), selon la même source, qui relève que la plupart des terrains en question sont des propriétés privées, ce qui complique davantage la situation.