Darwin montre que le bétail est domestiqué en Europe aux premières époques de l'âge de la pierre, alors que longtemps auparavant il était issu du buffle sauvage d'Amérique. Les restes du lion des cavernes en Europe se retrouvent aussi en Amérique du Nord. Passant du règne animal au règne végétal, on constate qu'en Europe, la plus grande partie de la flore de l'âge miocène, qui se trouve surtout dans les couches fossiles de la Suisse, existe de nos jours en Amérique, et quelque peu en Afrique. Mais en ce qui concerne l'Amérique, un fait digne d'être noté ; tandis que la plupart des espèces se retrouvent dans les états de l'Est, beaucoup d'entre elles manquent au contraire sur les côtes du Pacifique. Cela semble indiquer qu'elles pénétrèrent dans le continent du côté de l'Atlantique. Il est reconnu que le froment tel que nous le connaissions n'a jamais existé sous la forme de deux plantes sauvages et rien ne prouve non plus qu'il provient d'une plante primitive. Cinq variétés différentes de froment étaient déjà cultivées en Europe à l'âge de la pierre. Une de ses variétés, retrouvée dans les «habitations lacustres», est connue sous le nom de froment égyptien. Se basant sur ce fait, Darwin prétend que «les hommes des habitations lacustres entretenaient des relations commerciales avec quelques peuples méridionaux ou bien qu'ils descendaient de colons venus du Sud». Il en conclut que le froment, l'orge, l'avoine...proviennent d'espèces variées aujourd'hui disparues ou si totalement différentes de celles qu'elles ont produites qu'aucune comparaison n'est plus possible.