«Il a été établi en effet, d'une manière décisive, à la suite des travaux accomplis par l'expédition dans les questions plus hautes, que le sol formant actuellement le lit de l'océan a été le théâtre d'éruptions volcaniques gigantesques et cela durant une période géologique qui peut être aisément déterminée. L'existence constatée d'une flore similaire ou même identique sur des continents séparés par de grands océans, a toujours été une énigme aussi bien pour les biologistes que pour les botanistes. Mais s'il a jadis existé un lien entre ces continents, lien qui permettait la migration naturelle de tels animaux ou de telles plantes, l'énigme se trouve résolue. Or, on trouve des restes fossiles de chameaux aux Indes, en Afrique, en Amérique méridionale et au Kansas. Comment expliquer l'existence de ces restes fossiles, sans admettre le fait d'une communion possible entre des continents à quelques époques reculées. Des découvertes récentes dans les couches fossiles du Nebraska semblent prouver que le cheval est originaire de l'hémisphère occidental, car c'est la seule partie du monde ou des restes fossiles ont été découverts indiquant les diverses formes intermédiaires qui ont été regardées comme représentant les précurseurs du véritable cheval. C'est pourquoi il serait difficile d'expliquer la présence du cheval en Europe sans émettre l'hypothèse d'une communication constante entre les deux continents ; d'autant plus que le cheval existait certainement à l'état sauvage en Europe et en Asie avant sa domestication par l'homme, laquelle remonte à peu près à l'Âge de pierre. Le bétail et les moutons, tels que nous les connaissons aujourd'hui, ont des ancêtres également éloignés.»