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Même le grand Darwin
Publié dans El Watan le 17 - 07 - 2005

au XIXe siècle, alors que l'Occident se partageait le monde, au fameux triptyque « missionnaire, marchands, militaires » s'ajoutaient les « scientifiques ». Voici quelques échantillons de leurs « trouvailles » dans le domaine de l'anthropologie, discipline à la mode, entièrement vouée au culte colonial.
Ainsi Charles Darwin, célèbre auteur des thèses évolutionnistes se demande : « Où trouverons-nous, si ce n'est chez l'Européen, cette tête noblement voûtée qui contient une telle quantité de cerveau... Ce visage perpendiculaire, ce nez proéminent et ce menton rond et saillant ? Cette variété de traits, de richesse d'expression ? Ces joues roses et ces lèvres de corail ? » Le même Darwin disait à propos des indiens d'Amérique du Sud et de leur extinction que « le progrès » pouvait justifier « l'extermination des races moins intellectuelles ». Il ajoute : « Dans une période future, guère éloignée, si on la mesure en siècles, les races d'hommes civilisées auront certainement, exterminé et remplacé les races sauvages dans le monde entier ». John Knox, ancien médecin militaire en Afrique du Sud et directeur d'une école d'anatomie à Edimbourg, s'angoissait pour sa part, désireux qu'il était de résoudre cette question : « Les races noires peuvent-elles être civilisées ?
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Certainement pas », finit-il par « découvrir ». Que faire alors ? Se dit-il. « Les détruire. La race saxonne ne les tolérera jamais - ne s'y mêlera pas - ni ne les laissera en paix. La plus féroce des guerres, la plus sanglante des campagnes de Napoléon ne se compare pas à la guerre qui fait rage entre nos descendants en Amérique et les races noires : il s'agit d'une guerre d'extermination - une tête de mort est tracée sur chaque chapeau, pas de quartier, l'autre doit mouri ». Pour sa part, le philosophe libéral anglais, Herbert Spencer (1820-1903), auteur de la théorie de l'organicisme, estime que « les forces qui font aboutir le projet grandiose du bonheur parfait ne tiennent nullement compte de la souffrance d'ordre secondaire et exterminent ces sections de l'humanité qui leur barrent le passage...qu'il soit être humain ou brute, l'obstacle doit être éliminé ». Le voyageur et naturaliste anglais, Alfred Russel Walace (1823-1913), découvreur en Australie du principe de la sélection naturelle, alors qu'il n'avait pas pris connaissance des travaux de Darwin, considère que la disparition des « sauvages » comme un phénomène naturel sans rapport avec les Déclarations des droits de l'homme ni l'habeas corpus : « Les Européens supplantent les sauvages exactement comme les mauvaises herbes d'Europe envahissent l'Amérique du Nord et l'Australie, supplantent les espèces locales par la vitalité inhérente de leur organisation et par une plus grande capacité d'existence et de reproduction ». Le théologien, Frederick Farrar, était convaincu que les sauvages, les semi-civilisés, et les civilisés (civilisés : aryens et juifs ; semi-civilisés : les Chinois ; sauvages : le reste), sont sans passé et sans avenir, condamnés à une extinction rapide et inévitable, ce qui est peut-être une étape dans la plus haute destinée de l'humanité (...) De même, toutes ces myriades fourmillantes n'ont jamais produit un seul homme dont le nom est d'une quelconque importance dans l'histoire de notre race. Si elles étaient toutes noyées demain par un immense déluge, elles ne laisseraient aucune trace derrière elles, si ce n'est leurs restes organiques. Je les appelle des sauvages irrécupérables, parce que bien loin d'être influencés par la civilisation, celle-ci les fait disparaître, aussi sûrement et nettement que la neige bat en retraite sous l'avancée du soleil (...) « ...les ténèbres, la paresse et l'ignorance brutale ne peuvent coexister avec les avancées de la connaissance, de l'industrie et des lumières ». Enfin, last but not least, l'historien allemand, Heinrich von Treitschke (1834-1896), va plus loin et écrit en 1898 : « Le droit international ne devient plus que des phrases si l'on veut également en appliquer ses principes aux peuples barbares. Pour punir une tribu nègre, il faut brûler ses villages, on n'accomplira rien sans faire d'exemples de la sorte. Si dans des cas semblables, l'empire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de l'humanité ou de la justice, mais une faiblesse honteuse. »
Extraits d'une conférence donnée par Jacques Vergès le 19 août 2004 au CIP (Alger)


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