Au moins 32 personnes, dont 7 policiers, ont été tuées ce lundi dans l'attaque, par 300 membres d'une communauté rivale, d'un village de Tana River, théâtre en août d'un des pires massacres tribaux de ces dernières années dans le pays, a annoncé la Croix-Rouge. « Parmi les morts figurent cinq femmes, huit enfants, douze hommes », outre les sept policiers, a indiqué le secrétaire général de la Croix-Rouge. «Les tensions sont toujours très fortes», a-t-il ajouté. Le district de Tana River est le théâtre de violences récurrentes entre communautés rivales Orma - essentiellement des éleveurs nomades - et Pokomo - surtout composée d'agriculteurs sédentaires. L'attaque de ce lundi a été menée par des Pokomos contre un village orma. En août, 52 villageois ormas avaient été tués à coups de machettes ou brûlés vifs par des Pokomos qui avaient attaqué plusieurs hameaux dans cette même zone. Une personne a ensuite été tuée le 1er septembre, puis au moins douze autres une semaine plus tard, dans de nouveaux raids dans la zone. Selon un député local, l'attaque d'août succédait à une série de violences commencées dix jours plus tôt. Les deux communautés, installées le long de la rivière Tana se sont déjà violemment affrontées dans le passé sur des questions d'accès à la terre et aux points d'eau. En 2001, des affrontements avaient fait plus de 130 morts.