Un responsable cultuel en France, Abdellah Zekri, a demandé hier, lundi, l'installation de caméras de surveillance aux abords des mosquées et autres lieux de culte musulman en France pour «pouvoir identifier» les auteurs des actes islamophobes et les présenter à la justice. «Je me demande pourquoi cette surveillance est valable pour une religion et pas pour une autre. Il est temps que les municipalités mettent la main à la poche pour assurer la surveillance des abords des lieux de culte musulman», a-t-il indiqué à l'APS, en réaction à la profanation, le week-end dernier, d'un lieu de prière musulman à Barp (Gironde), troisième acte du genre en un mois. Une croix gammée et des slogans hostiles aux étrangers ont été inscrits, dans la nuit de samedi à dimanche, sur les murs d'un local à vocation culturelle et cultuelle utilisé par une communauté musulmane. Le même lieu a été l'objet de deux agressions similaires en août dernier. «Je m'élève contre ces inscriptions fascistes et racistes et demande aux plus hautes autorités françaises d'investir dans la logistique pour mettre fin à l'impunité dont continuent de jouir les auteurs de tels actes», a déclaré le président de l'Observatoire français contre l'islamophobie. «Je me demande pourquoi les synagogues en France disposent à plus de 95 % de caméras de surveillance, contrairement aux lieux de culte musulman qui n'en sont pas dotés», s'est-il interrogé.