Rendez-vous - La 5e édition du Festival international de la bande dessinée s'étalera cette année sur près d'une dizaine de jours, du 5 au 13 octobre. Le coup d'envoi de ce rendez-vous avec les bulles sera donné ce vendredi à l'esplanade de l'Office de Riad-el-feth. «Ce sera une édition spéciale», a déclaré Rachid Alik, responsable de la communication, hier, lors d'un point de presse à la salle Frantz-Fanon (Riad-el-feth). «Cette année, le Festival sera centré essentiellement autour du 9e art algérien et ses auteurs», a-t-il souligné, et de poursuivre : «Le Festival est placé sous le signe du cinquantenaire et à cette occasion une exposition est prévue et sera consacrée à 50 ans de bande dessinée algérienne. Ce ne sera pas une exposition au ‘'formol'' ou muséale, mais tournée vers l'avenir avec de nouveaux visages de la B.D algérienne d'aujourd'hui.» Ainsi, une immense exposition intitulée : «Algérie 50 bulles» s'étendra sur 1 000 m2. Elle donnera l'occasion aux visiteurs de découvrir les planches et œuvres d'un grand nombre d'artistes algériens de différentes générations de bédéistes, à l'instar de Assari, Haroun, Aïder, Slim, Denis Martinez, le collectif les Monstres et les nouveaux talents découverts par le Festival au cours de ces cinq dernières années. Outre l'exposition, les organisateurs ont prévu un cycle de conférences sur l'écriture de l'Histoire en BD. La 5e édition du Festival international de la bande dessinée rendra également hommage au monde arabe, en invitant un nombre important de bédéistes égyptiens, libyens et jordaniens qui viendront partager leurs expériences en pleine révolution du printemps arabe. Au programme aussi des «concerts dessinés» avec les groupes Contrast, Cheikh Sidi bémol, Goya...Les organisateurs privilégient, comme à chaque édition, le côté pédagogique. Ainsi, des ateliers sont prévus tout au long de cette manifestation dédiée au 9e art. Notons que la nouveauté cette année, c'est la délocalisation du Festival vers la wilaya d'Adrar, dont la maison de la Culture abritera un atelier pour les jeunes du Sud. Par ailleurs, en partenariat avec l'ambassade du Japon en Algérie, le festival verra cette année la participation exceptionnelle de grands noms du manga japonais, à savoir Yuji Nunokawa et Hirotsugu Kawasaki. Ce partenariat inclut aussi la projection du long métrage inédit, le manga ‘Naruto, la légende de pierre de Guelel', et cela en présence de son réalisateur. Les organisateurs ont estimé que «le rôle du Festival est d'être un révélateur d'un réservoir, immense et surprenant de talents qui montre un grand potentiel», et d'ajouter : «Il y a un intérêt grandissant pour le 9e art.» Abordant le bilan du Fibda, Dalila Najam, commissaire du Festival, s'est réjouie de la moisson récoltée depuis 2008, affirmant qu'«on est passé de deux à neuf nouvelles maisons d'éditions spécialisées dans la BD». «Il y a maintenant une cinquantaine de jeunes auteurs de B.D qui ont été publiés et un nombre important de jeunes auteurs qui s'adonnent au 9e art», a-t-elle ajouté, et de poursuivre : «Le Fibda, c'est de la formation continue.»