La commissaire du festival en compagnie du président du jury et des jeunes lauréats Placée sous le signe du Cinquantenaire, sous le slogan «Algérie 50 bulles» la 5e édition du Fibda se tiendra du 5 au 13 octobre 2012. Un programme chargé, avec beaucoup de nouveautés, attend en effet les amoureux de la BD cette année, à l'occasion de la nouvelle édition du festival annuel de la BD qui s'inscrit désormais comme une tradition après le Sila. Le Fibda 2012 qui se met au diapason du Cinquantenaire a réservé une place de choix à la BD algérienne et l'histoire du neuvième art algérien et ses acteurs, toutes générations confondues, de ses dessinateurs fondateurs à ses acteurs contemporains d'ici et de là-bas. Une première donc sera cette grande exposition inédite qui s'étalera sur 1 000 m2. Une installation avec son qui n'omettra pas de marquer les esprits. Une expo qui restera même après la clôture du festival, a fait savoir madame Dalila Nejam, commissaire du Fibda. Aussi, outre le recueil collectif «Monstres», le public fera connaissance avec un nouveau, celui appelé El warata (les héritiers), composé de jeunes qui se définissent comme les descendants de ces grands bédéistes algériens des années 60-70. Le Fibda, c'est aussi une multitude d'ateliers et de récompenses. Des prix d'honneur seront remis, ainsi, à Djilali Beskri, présent depuis le début du festival et qui a été d'un grand apport dans la formation du film d'animation. Il sera encore présent avec nous cette année notamment pour une avant-première du film «Le fibda de 2008 à aujourd'hui.» Autre prix d'honneur qui sera remis à Said Madoui, père spirituel du premier fanzine M'quidech et Etienne Schréder de Belgique, dont la Bd algérienne lui doit la formation de nombreux jeunes et éclosion confirmée et professionnalisation dans ce domaine. Outre les prix récompensant les meilleurs fanzines, BD, les jeunes talents, les espoirs scolaires, etc., le Fibda, c'est aussi une grosse animation au sein d'un village des plus attractifs, pour enfants et adultes, entre ateliers les matinées et conférences les après-midi, liées entre autres à «la contemporanéité de la BD et son rôle dans l'écriture de l'histoire» dira hier matin lors d'un point de presse, l'attaché de communication du Fibda, Rachid Alik. Plusieurs pays d'Europe y prendront part, mais aussi des USA et pour la première fois, l'Afrique du sud. Au programme aussi des «concerts dessinés» avec les groupes Contrast, Cehikh Sidi bémol, Goya etc. Aussi, nous apprendra Jaoudet Gassouma, un des membres du jury du concours national, les BD et affiches qui n'ont pas été sélectionnées feront l'objet d'une expo ce qui constitue déjà une forme de consécration. «nous avons mis notre amour pour la BD en avant et le professionnalisme derrière en s'appuyant sur des critères dont l'originalité et l'esthétique». Et d'ajouter: «Le rôle du Fibda, c'est aussi d'être un révélateur de ce respectable, immense et surprenant de talent qui montre un grand potentiel». Autre nouveauté du Fibda, cette année est le déplacement du festival à Adrar en raison de l'intérêt grandissant de tout le pays pour cette manifestation dédiée aux bulles, nous a-t-on dit. Aussi note-t-on deux associations enfantines spécialisées dans la thérapie par l'art feront partie de cette aventure sans oublier le Japon qui sera présent pour fêter les 50 ans de relations algéro-japonaises à travers notamment deux grandes personnalités du manga, M.Kuniyuki AOKI et M.Hirotsugu Kawasaki, un film d'animation destiné aux enfants, Naruto - La Légende de la pierre de Guelel, lequel sera projeté le lundi 8 octobre à 15h à la Salle Ibn Zeydoun et enfin une conférence qui se tiendra la veille, à 16h, sous le chapiteau de l'esplanade de Riadh el Feth, sur le thème «La Clef du Succès de l'animation au Japon. Abordant le bilan du Fibda, madame Dalila Najam s'est réjouie de la moisson acquise depuis 2008, affirmant qu'on est passé de deux à neuf nouvelles maisons déditions spécialisées dans la BD, et la constitution d'une cinquantaine de jeunes auteurs de BD qui ont été publiés et d'un nombre important de jeunes auteurs qui s'adonnent à cet art. «Ce qui nous pousse aujourd'hui à envisager de parler d'industrie de la BD en Algérie» et, pourquoi pas, la création prochaine d'un festival dédié au film d'animation. «Le Fibda c'est de la formation continue» a-t-elle fait remarquer tout en annonçant la production de deux albums collectifs et d'autres albums individuels nés sur les 22 participants aux différents ateliers encadrés cet été par Etienne Schréder.