Résumé de la 3e partie - Ahmed emmène sa femme et son fils dans son village natal. Il y va pour revoir sa famille mais aussi pour chercher un cousin à qui il veut confier la réfection de l'auberge qu'il vient d'acheter. Tout à la joie des retrouvailles et des découvertes, on oublie, les deux premiers jours, le motif de la visite : chercher le cousin qui effectuera les travaux à l'auberge. Anne-Marie ne comprend pas la langue du pays et sa belle-mère, ses belles-sœurs et toutes les autres femmes ne parlent pas la sienne : mais qu'à cela ne tienne, les échanges sont fructueux et l'ambiance bonne. Le fils, Mourad, se sent également bien : on se moque un peu de lui, mais on se montre affectueux et bienveillant avec lui aussi. — Je voudrais rester ici, dit-il à son père — Tu veux te faire paysan ? dit Ahmed en riant Il lui promet de revenir le plus souvent, de l'envoyer aussi en vacances chez sa grand-mère. Bref, le séjour est bénéfique pour tout le monde. Au troisième jour, on se rappelle l'auberge qu'il faut retaper et lancer, on se rappelle aussi l'objet de cette visite au village : chercher le cousin Omar. Ahmed fait part de son projet à son frère Salah. — Tu crois que Omar fera l'affaire ? — Oui, il est très adroit, seulement, il faudra le secouer un peu... C'est un fainéant ! — Il faut encore qu'il soit libre ! — Je ne pense pas qu'il travaille en ce moment, je le vois tout le temps au café du village, je lui parlerai. Dans l'après-midi, c'est Omar qui vient vers lui. Il est à peine plus âgé que Mourad – il a tout au plus vingt-cinq ans – et il est plutôt beau garçon : brun, l'allure sportive et apparemment élégant. — Ton père m'a dit que tu t'y connais en maçonnerie... — Je peins aussi, dit le jeune homme, je pose la faïence, je répare la plomberie, l'électricité et je fais bien d'autres choses ! — Parfait, dit Ahmed, l'auberge a besoin de tous ces travaux. Il reste à convenir de ton salaire ! Bien sûr, toute la durée des travaux, tu seras logé, nourri et blanchi. — Tu me donnes ce que tu veux, oncle Ahmed. Le mot «oncle» plaît beaucoup à Ahmed : Omar, qu'il engage fait partie de sa famille, et c'est à titre de parent, plus que d'ouvrier, qu'il se met à son service. — Nous partons demain, lui dit-il, apporte tes affaires ! Le lendemain, on prend la route de bonne heure. Omar fait connaissance avec Anne-Marie – qu'il appelle madame – et Mourad. — C'est un garçon charmant et bien éduqué, dit Anne-Marie à Ahmed — Oui, dit Ahmed, et, m'a-t-on certifié, un bon ouvrier ! — L'auberge a besoin d'être rafistolée ! Arrivée à l'auberge, Omar visite la bâtisse, pièce par pièce, un carnet à la main, faisant la liste de tout ce qu'il faut. — Si j'ai la marchandise, dit-il, je commence demain ! (A suivre...)