Deux corps ont été retrouvés hier, samedi, en fin d'après-midi, par les secours, après le relevage de la carcasse d'un avion de transport de fret militaire algérien qui s'est écrasé vendredi en Lozère (sud), avec six personnes à son bord, toutes tuées, a-t-on appris auprès du préfet du département. Quatre corps avaient été découverts dès vendredi soir, mais n'ont pu être désincarcérés qu'hier dans la journée. L'avion, un bimoteur de type CASA C-295, transportait une cargaison de papier fiduciaire pour la fabrication de billets pour la Banque d'Algérie et avait à son bord cinq militaires et un représentant de la Banque d'Algérie. Selon le procureur de la République de Mende, Samuel Finielz, présent sur les lieux de l'accident dans le village de Trélans, l'appareil s'est probablement disloqué en plein vol, dispersant des débris dans un rayon de quatre kilomètres. Plusieurs témoins de la scène ont, en effet, fait état d'une chute très brève. Ainsi, Marc Coupin, qui réside à 200 m du champ où a eu lieu le drame, a raconté que tout s'était passé très vite. «Nous avons entendu un très grand bruit, nous sommes sortis pour voir et nous avons tout de suite compris que c'était un avion, mais ça a vraiment été très bref», a-t-il dit. «Nous avons entendu des déflagrations, puis nous sommes montés en haut du village et avons vu un avion en train de brûler», a, de son côté, raconté une autre habitante. D'autres témoins ont déclaré avoir entendu un «grand bruit» et «vu un panache de fumée», avant d'apercevoir l'appareil «tressauter». Dans la matinée d'hier, samedi, les enquêteurs ont localisé la boîte noire qui devrait donner de précieuses informations sur les circonstances exactes de l'accident. Des enquêteurs du ministère algérien de la Défense sont arrivés hier sur les lieux accompagnés du consul d'Algérie à Montpellier (sud-ouest) Khaled Mouaki. R. N. /Agences