Résumé de la 9e partie - Amina revoit encore Hocine. Elle découvre un homme non seulement fort sympathique, mais aussi cultivé ! Elle promet de le revoir. Elle le revoit régulièrement. Il ne vient plus maintenant au hasard, mais ils se fixent des rendez-vous. Ils font de longues promenades en voiture ou à pied, ils vont au restaurant, il l'a aussi emmenée, deux ou trois fois, dans son entreprise pour lui montrer ses activités. Bref, ils sont devenus les meilleurs amis du monde. Pas une fois Hocine n'a parlé de mariage. Un jour, alors qu'ils viennent de déjeuner ensemble, le jeune homme lui prend la main et lui dit, très intimidé ; — Amina, je voudrais refaire la demande que je t'ai déjà faite il y a quelques mois, avec je crois, cette fois-ci, un peu plus de chances de succès... Mais dis-toi bien que, quelle que soit ta réponse, je ne m'offusquerai pas ! Elle comprend et baisse aussitôt les yeux, honteuse. — Amina, veux-tu m'épouser ? Elle hésite, puis lève vers lui les yeux. — Oui, dit-elle. Il éclate de rire. — Pourquoi ris-tu ? demande-t-elle, perdant sa réserve. — Parce que je me trouve brusquement bête ! — Bête ? — Oui, au lieu d'envoyer ma mère demander ta main, j'aurais dû t'aborder, te faire la cour, apprendre à te connaître et me faire connaître ! Mais non, j'ai envoyé ma mère ! Elle rit. Il serre la main qu'il n'a pas lâchée. — Je t'aime ! — Moi aussi... Mais.... — Mais tu dois continuer tes études ? Bien sûr ! Les études de médecine sont longues ! J'attendrai ! cinq, dix, cent ans s'il le faut ! tout ce que je demande, c'est que nous nous fiancions, que je sois enfin liée à toi ! Quelques jours plus tard, alors qu'elle vient de rentrer, sa mère, Zohra, veut lui parler mais elle semble très embarrassée. — Qu'y a-t-il ? demande la jeune fille. — Je ne sais comment te le dire... tu sais, la femme... — Quelle femme ? demande Amina. — Celle qui est venue avec la cousine Fadhéla... — La mère de Hocine ? Zohra regarde sa fille, étonnée : elle se rappelle le nom de l'homme qui a demandé sa main ? — Oui, dit la brave femme. Elle va venir ce vendredi... — Je sais, dit-elle, c'est pour demander ma main... Nous avons décidé Hocine et moi de nous fiancer. Et elle éclate de rire, avant de tout raconter à sa mère. — Et dire que tu nous as tous menés en bateau. — Non, dit-elle, nous avions besoin, tous les deux, d'être sûrs de nos sentiments l'un pour l'autre ! Zohra, folle de joie, est pressée d'annoncer la nouvelle à son mari.