Résumé de la 2e partie n Des femmes viennent en visite, ce vendredi. Peut-être pour demander l'une des filles de la maison en mariage... Comme aucune des filles ne s'est dérangée pour aller dire bonjour à la cousine Fadhéla et à la femme qui l'accompagne, Zohra retourne les voir, et leur dit sévèrement : — On vous attend ! — On nous attend, dit Amina. — Il faut y aller, dit Nabila. Elles s'arrachent donc à leur classeur et, sous le regard amusé de leurs frères, elles quittent la chambre. Dès qu'elle les voit, celle qui semble être la cousine, Fadhéla, se lève. — Ah, voilà mes petites cousines ! Elle les embrasse, les serre contre elle et, se retournant vers l'autre femme, s'écrie : — N'est-ce pas qu'elles sont jolies comme des cœurs ? La femme se lève à son tour et les embrasse. — Quelle est celle qui fait des études de médecine ? demande-t-elle. Comme Amina ne dit rien, Zohra la montre. — C'est elle ! — Elle est très jolie, dit Fadhéla. — Oui, dit la femme, l'autre l'est également. Elle a dit «également» mais on comprend qu'elle veut dire «plus». — Nabila est la plus jeune, dit Zohra. — Je vois, dit la femme, un peu déçue. De toutes les façons, c'est celle qui fait médecine qui plaît à Hocine ! Amina et Nabila se regardent : Hocine ? Les garçons ont donc bien vu, on vient les demander en mariage ! Ou plutôt, on vient demander Amina en mariage ! La femme dévisage la jeune fille, comme si elle l'analysait, la pesait et la soupesait. — Maman, dit la jeune fille, très gênée, je dois retourner à mes révisions ! — Elle a un examen demain, dit Zohra embarrassée. — Bien sûr, bien sûr, dit la femme, elle doit bien travailler, réussir dans ses études ! (Et à Amina) va réviser ma petite, deviens vite un médecin pour nous soigner ! Amina et Nabila ne se le font pas dire deux fois : elles s'en vont. Dans la chambre, Amina laisse éclater son indignation. — Elle est folle, cette femme ! Toufik et Rachid, qui sont en train de regarder leur match, les regardent étonnés. — Quoi ? demande Rachid, on vous demande en mariage ? — Une seule ou toutes les deux ? dit Toufik. — Toutes les deux, dit Rachid, au moins je prendrai leur chambre ! Ils rient mais Amina, elle, n'a pas du tout envie de rire. — Cette cousine va m'entendre, dit-elle. — Tu n'as qu'à dire non, dit Nabila, personne ne peut te marier contre ton gré ! — Tu crois ? — Bien sûr !