Pour illustrer le manque de moyens, particulièrement humains à la Cour des comptes, le président du syndicat de l'institution a cité, à titre d'exemple, le groupe Sonatrach qui requiert à lui seul 200 magistrats financiers pour le contrôle de la gestion de son budget. Pour Zineddine Harèche, il est «nécessaire» d'augmenter à 500 le nombre de magistrats de la Cour des comptes et à 1 000 le nombre de contrôleurs. La Cour des comptes ne compte que 100 magistrats financiers au regard du nombre global de magistrats au niveau des ministères et des administrations et entreprises publiques et qui s'élève à 17 000. Un nombre jugé insuffisant selon les affirmations du président du syndicat des de la Cour des comptes faites hier mercredi, lors d'une assemblée extraordinaire de l'organisation syndicale. Zineddine Harèche, pour appuyer ses dires, a cité à titre d'exemple le groupe Sonatrach qui requiert, à lui seul, 200 magistrats financiers pour le contrôle de la gestion de son budget. Autrement dit, il est «nécessaire» d'augmenter à 500 le nombre de magistrats de la Cour des comptes et à 1 000 le nombre de contrôleurs. En outre, le syndicat des magistrats de la Cour des comptes a réitéré son attachement à ses revendications professionnelles. A citer entre autres, la «révision de la gestion interne de la Cour des comptes qui entrave le bon fonctionnement de cette institution conformément à la législation». Selon les magistrats, les problèmes de gestion interne entravent la concrétisation des aspirations des pouvoirs publics à l'instauration des fondements de gestion rationnelle des deniers publics. Un communiqué du syndicat, rendu public à l'issue de l'assemblée, a rappelé l'instruction de 2011 soulignant le durcissement du contrôle sur les deniers publics et le rôle de la Cour des comptes dans la lutte contre la corruption. Dans une déclaration à la presse en marge de l'assemblée générale, le président du syndicat a souligné l'impérative «redynamisation et réactivation des missions» de la Cour des comptes, ajoutant que les magistrats de la Cour sont dans l'incapacité d'accomplir leurs missions en raison des lenteurs administratives qui entravent leur action contrairement aux instructions données par le président de la République concernant la nécessité de conférer davantage de transparence à la gestion des deniers publics et à la lutte contre la corruption», a-t-il souligné. Le malaise à la Cour des comptes ne date pas d'aujourd'hui. Récemment, le même syndicat des magistrats de la Cour des comptes avait exprimé son regret de «voir la Cour des comptes, institution constitutionnelle de contrôle, aboutir à une situation catastrophique en raison de la non-gestion et du mépris qui l'ont caractérisée ces quinze dernières années». Le syndicat avait estimé que cette situation a abouti à de multiples dysfonctionnements, principalement la relégation de la mission de contrôle de la Cour des comptes à un rang secondaire alors qu'elle constitue par définition, son activité première. La même institution, avait en novembre, dans un rapport d'appréciation sur l'exécution du budget 2010, relevé des irrégularités dans la gestion de l'argent de l'Etat.