Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a piqué une grosse colère hier, lors de la visite d'inspection qu'il a effectué sur le site du stade de 50 000 places couvertes avec différentes annexes, à Boukhalfa, à la sortie est de Tizi Ouzou. Ce projet accuse un énorme retard. Inscrit en 2007 et lancé en 2010, le projet doté d'une enveloppe de 35 760 000 000 DA, dépasse de loin son délai de réalisation et le taux d'avancement des travaux n'est qu'à 10%. C'est ce qui justifie la colère du ministre qu'il n'a pas cachée, lors de la réunion qui l'a regroupé sur place avec les deux entreprises réalisatrices, à savoir le groupe ETRHB Haddad et le groupement espagnol FCC construction, en présence du wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi. Ce dernier précisera que «le retard enregistré dans la livraison se pose entre le bureau d'étude et les groupes de construction et ne dépend aucunement de l'administration, car cette dernière est attentive et essaye au mieux de prendre en charge les demandes des deux parties» et que «c'est aux groupes de construction de trouver les moyens, les mécanismes et les meilleures énergies pour rattraper le retard». Pour sa part, le ministre a vivement insisté sur la levée des contraintes pour un réel démarrage des travaux. Un retard a également été constaté en matière de démarrage des travaux de construction de l'hôtel à l'intérieur du stade de 50 000 places. En effet, ce projet vient juste de recevoir l'étude de la part d'un bureau d'architecture. Pour le ministre, ce retard est «inadmissible». C'est pourquoi d'ailleurs, il a demandé la pénalisation des retardataires : «Pour tout retard, il faudrait qu'il y ait des pénalités», a-t-il annoncé d'un air tranchant et d'ajouter dans le même contexte : «On ne veut plus entendre le mot problème, on veut des solutions.»