Rappelant la politique et la stratégie nationales en matière d'inventaire du patrimoine culturel (identité et territoire) en Algérie, notamment depuis l‘émergence d'une société civile, de plus en plus exigeante en matière d'identité, de mémoire, d'histoire et de la qualité du cadre de vie, la sous-directrice au ministère de la Culture, chargée de la protection du patrimoine, Nawel Dahmani, a noté que c'est dans ce contexte qu'est née la loi n°98-04 portant protection du patrimoine culturel, au lieu du concept de «monuments et sites historiques», à travers le cadastre des monuments, les savoir-faire traditionnels, les métiers, l'artisanat, et les centres historiques (casbahs, médinas, ksour, zéribas, mechtas et autres villages traditionnels). Par ailleurs, les participants à l'Atelier de clôture du projet Montada, à Ghardaïa ayant pour thème «Le patrimoine bâti et la mémoire collective», ont émis une série de recommandations à la lumière des expériences locales menées dans le cadre de ce projet au niveau des villes de Ghardaïa et de Dellys. Ils appellent, entre autres, à l'adaptation des programmes de formation universitaire aux différentes problématiques liées à la connaissance des valeurs du patrimoine bâti et aux outils scientifiques appropriés, la réhabilitation des métiers traditionnels du bâtiment par la création d'école des arts et métiers du patrimoine et le rétablissement des filières de production des matériaux de construction locaux, le maintien des actions de vulgarisation et de sensibilisation auprès des habitants et usagers des ksour sur l'architecture de terre, perpétuer les activités d'éveil à la connaissance du patrimoine auprès des jeunes et la mise à niveau et le perfectionnement par des cycles de formation au profit des cadres des directions chargés de la gestion du patrimoine culturel et des collectivités locales.