Cent trois détenus sont morts, hier lundi, dans l'incendie de leur prison San Pedro Sula, située à 240 km au nord de la capitale hondurienne, ont annoncé les autorités. Deux des 27 prisonniers hospitalisés ont succombé à leurs blessures, ont indiqué les autorités, portant le bilan à 102 morts. Selon un porte-parole de la police de la ville, l'incendie a été apparemment provoqué par un court-circuit. Un témoin a affirmé avoir entendu une explosion suivie d'un départ de feu. Selon cette même source, au lieu d'ouvrir les portes des cellules pour leur permettre de sortir, les gardiens de la prison ont tiré sur les détenus, parmi lesquels se trouvent des membres d'un des gangs les plus violents du pays, la Mara Salvatrucha, influencé par les bandes des Etats-Unis. Les 54 personnes indemnes ont été placées dans un secteur surveillé, indique-t-on. Les pompiers n'ont rien pu faire pour empêcher les flammes de détruire les installations. «Il y a eu un court-circuit, mais les autorités ont eu la possibilité d'aller à nos cellules pour ouvrir les portes, mais au lieu d'ouvrir les portes, ils ont commencé à nous tirer dessus pour nous empêcher de sortir», a affirmé un détenu appartenant à la Mara Salvatrucha. «Ils voulaient que nous mourions», a-t-il affirmé. «Les policiers disaient : ??laissez-les, laissez-les??, alors que nous demandions de l'aide, de l'aide», a-t-il poursuivi.