Elles sont pas moins de 12 000 assurées sociales à avoir refusé de se faire dépister du cancer du sein dans le cadre du programme élaboré par la CNAS. Sachant que ces femmes ont, selon les responsables de cette caisse, reçu des invitations à se rapprocher des centres régionaux de dépistage, on ne peut que s'interroger sur les causes d'une telle attitude qui pourrait leur être fatale. Ce programme de sensibilisation élaboré par la CNAS n'a malheureusement pas pu toucher toutes les assurées puisqu'on dénombre pas moins de 12 000 femmes à avoir refusé de répondre à cet appel. En revanche, 28 523 assurées sociales âgées de 40 ans et plus ont subi 34 536 examens effectués pour le dépistage précoce du cancer du sein au niveau des centres régionaux d'imagerie médicale relevant de la CNAS situés à Maghnia (Tlemcen), Laghouat, Constantine et Jijel, ainsi qu'au centre de diagnostic et de dépistage précoce d'Alger (CDDS Port), a souligné le directeur général de la CNAS, Fadhel Chokri Bouziane. Plus de 4 000 assurées se sont présentées spontanément aux quatre centres de dépistage, a affirmé le même responsable. Le dépistage précoce du cancer du sein s'inscrit dans le cadre de la prise en charge des assurées sociales en vue de les protéger et d'éviter le développement de la maladie à un niveau où il serait impossible de la traiter. Depuis le lancement de cette opération, en janvier 2010, plus de 100 000 assurées sociales ont été invitées à se faire dépister gratuitement du cancer du sein. Mais seules 13 000 se sont présentées aux centres de dépistage. Ce qui suscite des interrogations. D'autant que les frais de transport des assurées sociales qui résident loin des centres de dépistage sont à la charge de la CNAS. Cette opération, dotée d'importants moyens matériels et humains, a été marquée par plusieurs campagnes d'information et de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, en collaboration avec des médias nationaux et locaux et toutes les actions de proximité notamment par la diffusion de supports informatifs (dépliants et affiches), sans oublier le rôle primordial du médecin de famille dans la prescription d'actes de prévention. Mais il faut croire que la sensibilisation souffre de lacunes, autrement elle aurait atteint ses objectifs pleinement. Beaucoup de femmes préfèrent ne pas se faire dépister par peur comme si le fait d'ignorer la maladie suffisait à la conjurer. Et c'est à ce niveau que doit intervenir le travail de sensibilisation pour une meilleure prise de conscience. Les centres régionaux d'imagerie médicale de la CNAS sont équipés de matériels de haute technologie tels que les IRM, scanners, mammographies, échographies, panoramiques dentaires, échodoppler et radiologie conventionnelle pour assurer des examens complets aux assurés sociaux. Et c'est dommage que les femmes n'e profitent pas pleinement. A rappeler que la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) a élaboré un programme comportant plusieurs activités durant l'année 2013 afin de sensibiliser les assurées sociales et les ayants droit d'assurés sociaux, quant à l'importance du dépistage précoce du cancer du sein.