Déjà, à la mi-janvier, Ralf Mutschke, ancien directeur d'Interpol devenu le M. Sécurité de la FIFA, tirait sur la sonnette d'alarme, affirmant qu'aucune région du monde n'était à l'abri des matches truqués. En 2011, le football transalpin avait défrayé la chronique avec le scandale des matches truqués «calcioscommesse». À l'époque, des joueurs professionnels avaient été arrêtés et quatre clubs de la série A sanctionnés. Antonio Conte, l'entraîneur de la Juventus Turin avait été suspendu. Preuve de l'envergure internationale du phénomène, l'affaire impliquant l'homme d'affaires singapourien, Wilson Raj Perumal. Son nom avait été cité dans plusieurs affaires de corruption de premier plan, notamment en Afrique du Sud et au Zimbabwe, quand il a été condamné en Finlande en 2011 pour avoir soudoyé des joueurs du championnat national. Pour mieux lutter contre l'impunité, l'enquêteur allemand Friedhelm Althans a promis de transmettre ses conclusions au président de l'UEFA, Michel Platini.