Horreur - Une vidéo qui circule sur youtube montre un groupe d'opposants obligeant un enfant à décapiter un soldat de l'armée régulière syrienne capturé dans la ville de Homs. Dans cette vidéo, on y voit plusieurs personnes encourager un enfant à couper la tête d'un soldat avec une machette, tandis que l'officier de l'armée est ligoté, gisant au sol, la tête contre un parpaing. On peut également voir à proximité le cadavre d'un autre corps sans tête. Ce n'est pas la première fois qu'on voit des décapitations exécutées par des enfants syriens sous les encouragements des soldats de l'armée syrienne libre. Tout comme sont légion ce genre de vidéos où des membres de cette dernière procèdent à des meurtres qu'ils prennent plaisir à filmer et à diffuser sur Youtube, Dailymotion et Facebook, sans que cela émeuve outre mesure les bonnes consciences parmi celles d'entre ces contrées qui ont décidé d'accorder les bonnes grâces à cette opposition. Dès lors, c'est l'image d'un mouvement de résistance démocratique brave et sympathique, composé de déserteurs humanistes dégoûtés par les atrocités commises par l'armée de Bachar El-Assad, telle que présentée par certains médias dominants, qui s'effrite de jour en jour. Car depuis le début du conflit syrien, le gouvernement de Damas prétend combattre des «gangs terroristes». Certains médias dominants dénoncent, dans cette thèse, une propagande d'Etat servant à justifier sa répression contre le mouvement de contestation. Mais selon certaines sources diplomatiques et militaires, rapportés par certains médias électroniques, notamment le réseau Voltaire, l'ASL, cette armée dite de «déserteurs» manquerait d'effectifs militaires. Pour pallier cette pénurie de combattants, elle enrôlerait des islamistes étrangers à tour de bras. C'est le cas du bataillon Al Farouq de l'ASL qui s'était rendu célèbre par ces tortures et ces exécutions sommaires. La difficulté de recruter pour l'ASL est due, selon ces sources, au fait que les déserteurs ne rejoignent pas forcément leur rang. Une donnée largement occultée par la propagande de guerre, au profit de la thèse voulant que si ces derniers quittent l'armée c'est parce qu'ils refusent de tuer des manifestants pacifiques. En réalité, ces jeunes recrues craignent autant de tuer que de mourir. Ils affrontent un ennemi invisible rompu aux techniques de guérilla, qui tire aveuglément sur des pros et des anti-régime et qui n'hésite pas à liquider ses prisonniers, selon un rituel particulièrement sordide de décapitation et de dépeçage. C'est la terreur qu'inspirent ces pratiques qui dissuadent certains jeunes de risquer leur vie en circulant en uniforme. Alors, ils choisissent de quitter l'armée, mais sans pour autant rejoindre l'opposition, puisqu'ils quittent le pays. Paradoxalement, ce qui est désigné comme l'ambassadeur en France de la Coalition nationale des forces de la révolution et de l'opposition syrienne, Monzer Makhous, déclarait récemment que «ces hommes sont des modérés et n'entraveront pas la création d'un Etat démocratique»... La vidéo pouvait encore être consultée hier à l'adresse : http://www.youtube.com/watch?v=t026 4xg6ew&bpctr=1361369935 De l'image à la réalité Ce n'est pas la première fois que les rebelles syriens sont impliqués ou accusés de crimes. En outre, l'organisation Human Rights Watch signalait dans son dernier rapport que des adolescents syriens sont envoyés au combat par l'Armée syrienne libre. Il y a quelques mois, à Alep, des postiers étaient jetés depuis le toit d'une poste. Enfin, il y a plusieurs semaines, la BBC avait censuré un reportage où des rebelles de l'ASL étaient filmés utilisant des prisonniers pour commettre des attentats suicide à leur insu.