En mauvaise posture après sa défaite à l'aller (2-0) à Milan, le Barça a renversé la vapeur en s'imposant (4-0) au Camp Nou. Les Catalans ont confisqué le ballon dès la première minute et lancé l'abordage sur leur première frappe, par l'inévitable Messi (5'). Ultra dominateurs, les Blaugrana ont mis une pression terrible sur la défense milanaise. Une frappe lourde d'Iniesta était détournée par Abbiati sur la barre (13'), puis Abbiati a dévié une tentative de Xavi (17'). Incapables d'aligner trois passes, les Rossoneri ont profité d'une petite accalmie pour hisser la tête hors de l'eau. Et sur un contre de cinquante mètres, Niang avait l'occasion de noyer les Catalans, mais son tir a heurté le poteau (38'). Le Barça a réagi aussitôt, par... Messi (39'), qui a mis les deux équipes à égalité parfaite sur l'ensemble des deux matchs. Après la pause, les Lombards semblaient un peu mieux, mais l'embellie n'a pas duré et le Barça a pris le large grâce à Villa (55'). Au bord du naufrage, Milan a pourtant semé le trouble sur ses quelques intrusions, malheureusement mal conclues. Comme sur ce sauvetage d'Alba juste devant Robinho (82'). Alors qu'un but des Rossoneri aurait tout changé, le Barça s'est fait quelques frayeurs en fin de match, mais a finalement pu exulter grâce à Alba (90'+2). La satisfaction Roura : «Les joueurs ont été grandioses» «Les joueurs ont été grandioses ce soir. Nous avions un plan très clair sur comment affronter ce Milan : écarter sur les ailes, recentrer notre avant-centre, Villa, pour permettre à notre faux neuf, Messi, d'être plus libre, et enfin jouer avec un pressing très élevé. Et ce plan nous a réussi à merveille. C'est aussi ces intentions qui expliquent les titularisations de Villa et de Mascherano. Avec Villa, nous voulions fixer leurs défenseurs centraux, et avec Mascherano, qui a un très bon jeu long, nous souhaitions écarter le jeu. Je salue vraiment la réaction de nos joueurs. Après avoir reçu ces derniers jours des critiques compréhensibles mais un peu dures, ils ont à nouveau montré à quel point ils sont spéciaux. Quant à Messi, si quelqu'un avait encore un doute sur son état de forme, je pense qu'il ne l'a plus ce soir. Je pense que notre qualification est vraiment plus à attribuer aux mérites du Barça qu'à des lacunes de Milan. Certes, ils ont eu du mal à sortir le ballon lors des vingt premières minutes, mais c'est plus dû à notre excellent pressing qu'à leurs faiblesses. Et puis, jusqu'au dernier moment, ils ont eu l'occasion de nous éliminer ou en tout cas de nous compliquer la tâche en inscrivant un but. Pour la suite, je tiens à souligner que cette remontée ne fait pas pour autant de nous des favoris. Nous n'étions pas aussi mauvais qu'on le disait avant ce match et nous ne sommes pas plus favoris après ce match.» L'aveu Allegri : «C'est la meilleure équipe du monde» «Je crois que nous avons fait un match avec nos moyens. Evidemment, cette élimination nous laisse un goût amer, mais je n'ai pas de reproches à faire à mon équipe ce soir. La pression que nous a fait subir le Barça lors de la première demi-heure a été dévastatrice. Ensuite, nous nous sommes créé les occasions pour pouvoir nous qualifier. La seule chose, c'est que nous avons malheureusement manqué d'efficacité dans la finition. Si Niang convertit son occasion, le match peut prendre une autre tournure, mais il n'y a pas de reproche à lui faire, car cette occasion il se la procure. Il est vrai que jouer avec un avant-centre expérimenté comme l'est Pazzini (blessé) nous a manqué, mais c'est ainsi. Quant au Barça, il reste ce qu'il est : la meilleure équipe du monde. Il peut bien sûr perdre quelques matches, comme il l'a fait à l'aller où nous avions très bien joué. Mais il reste la meilleure équipe du monde, avec trois joueurs qui vous facilitent forcément la tâche : Messi, Iniesta et Xavi. Pour notre équipe, il lui reste à mûrir, ce qui est normal, et à tenter de se qualifier pour la prochaine Ligue des champions via le championnat». Le capitaine Xavi : «Un match exceptionnel» «Cela faisait longtemps que nous n'avions pas vécu une remontée aussi historique, et longtemps aussi que je n'avais pas vu un Camp Nou aussi réactif. Nous avons réalisé un pressing remarquable devant, en jouant un match exceptionnel. Les matches de Ligue des champions se jouent le plus souvent sur des détails. Notre souhait était d'être en quarts et nous y sommes parvenus. Cela nous a beaucoup aidés de mettre le premier but très tôt dans le match. Nous croyions à la remontée dès la fin du match à Milan et nous y sommes parvenus à force de travail. Quand on vit des jours aussi heureux, on oublie tous les mauvais moments qu'on a pu passer. Il faut que nous profitions à fond de cette qualification avant de nous projeter à nouveau vers l'avenir». L'incroyable Niang : «Ils jouaient à 22» «Le Barça avait la balle la majeure partie du temps, on courait n'importe où au début. On s'est remobilisé à la mi-temps pour essayer d'aller mettre un but et de se qualifier. Mais le Barca était difficile à battre et Messi était dans un grand jour. Quand il est comme ça, il est impossible à attraper. On savait que les Barcelonais avaient à coeur de gagner devant leur public. Ils ont mis une pression énorme pour qu'on reste dans notre moitié de terrain. C'était plus dur qu'à l'aller. On a l'impression qu'ils jouaient à 22. Nous, on n'était pas dans un grand jour. Il faut se reconcentrer sur le championnat pour finir deuxièmes. Ca va vite en face, c'était la première fois que je jouais contre eux en tant que titulaire. Ils m'ont vraiment impressionné. (Sur son occasion juste avant le deuxième but de Messi) Je n'ai pas cogité, j'ai vu que j'étais seul, j'ai bien attendu, je prends Valdes à contre-pied mais je croise trop ma frappe, la balle prend le poteau, ce sont des choses qui arrivent. J'espère que ça rentrera la prochaine fois». La tristesse Mascherano s'en veut Malgré la qualification de Barcelone pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Javier Mascherano était très déçu de sa prestation personnelle et d'une erreur qui aurait pu permettre à Mbaye Niang et au Milan AC d'éliminer son équipe. «Une erreur comme celle que j'ai fait aurait pu mettre le Barça dehors. Tu ne peux pas te permettre de te tromper à ce point, regrette-t-il. On aurait pu le payer au prix fort. Je vais rentrer chez moi en étant triste. Il y avait beaucoup d'euphorie dans le vestiaire, autant que sur le terrain. Nous sommes bien revenus et c'est ce qui nous rend heureux». Le buteur Burak Yilmaz rejoint Ronaldo En inscrivant l'un des trois buts de Galatasaray ce mardi soir, Burak Yilmaz a rejoint Cristiano Ronaldo en tête du classement des buteurs de la Ligue des champions. Les deux joueurs comptent huit buts chacun. Auteur d'un doublé face au Milan AC, Lionel Messi a porté son compteur à sept unités. Il pointe en troisième position. Le record Messi dépasse Van Nistelrooy L'attaquant du FC Barcelone, Lionel Messi, continue d'affoler les statistiques. Avec son doublé face au Milan AC (4-0), mardi soir en 8es de finale retour de la Ligue des champions, l'international argentin est devenu le deuxième meilleur buteur de l'histoire de la compétition, depuis l'introduction de la phase de poules en 1992-1993. Avec 58 buts, Messi passe devant Ruud Van Nistelrooy (56 buts) mais reste encore loin de Raúl (71 buts). Cette saison, le Blaugrana a déjà inscrit 7 réalisations, mais il est devancé par Cristiano Ronaldo (Real Madrid) et Burak Yilmaz (Galatasaray) qui totalisent 8 buts. Le billet Schalke 2 - Galatasaray 3 Les Turcs renversants Schalke 04 pouvait se qualifier à la faveur de son match nul (1-1) en Turquie face à Galatasaray. Finalement, ce sont les Turcs qui se sont imposés (2-3) à Gelsenkirchen stadion et se qualifient. En ballottage favorable après le match aller, les Allemands ont pourtant rapidement pris les devants grâce à Neustädter à la suite d'un corner (17'). Mais les coéquipiers de Drogba ont su inverser la tendance. D'abord par Altintop d'une frappe terrible de trente mètres (37'). Puis par Burak Yilmaz qui concluait un contre éclair (42'). Schalke devait alors marquer deux buts sans en prendre pour espérer se qualifier. Pas de quoi décourager l'équipe de Gelsenkirchen. Après la pause, Bastos a relancé l'espoir après une première frappe d'Höger sur la barre (63'). Les Allemands ont alors fait le siège du but stambouliote, bien gardé par Muslera qui a réussi à préserver l'essentiel. Et dans les dernières secondes, Bulut scellait le sort du match (90'+5).
