Mesure - Le dispositif de lutte antiacridienne vient d'être activé à travers plusieurs zones de la wilaya de Béchar. L'activation de ce dispositif est venue à la suite de l'apparition, ces derniers jours, de plusieurs vagues d'essaims de criquets pèlerins dans trois sites du sud et du nord du territoire de la wilaya, à savoir Kerzaz, Taghit et Zousfana, a indiqué la Direction locale des services agricoles (DSA). Le dispositif est composé d'équipes de prospection et d'intervention dotées de moyens logistiques et roulants conséquents, de 37 stations de veille acridienne relevant des services météorologiques locaux, dont l'encadrement et le suivi est assuré par une équipe comprenant en son sein des spécialistes de la lutte antiacridienne relevant de l'Institut national de protection des végétaux (INPV), a précisé la même source. L'INPV a procédé aussi à la mise en place d'un dispositif d'intervention supplémentaire composé de 225 unités de traitement positionnées au niveau de ses différentes bases des wilayas du Sud, a-t-on signalé à la station locale de cet institut. Ce dispositif, dans le cas d'une forte activité acridienne, sera progressivement déployé à travers les autres wilayas du pays susceptibles d'être infestées par les criquets, souligne la DSA. L'apparition à travers la wilaya de Béchar de ces groupes de criquets pèlerins, en cette période de l'année, est due au passage d'une dépression active dans la région du Sud-Ouest du pays et générant des pluies importantes sur Béchar et Naâma, provoquant l'écoulement des oueds de la région. Des vents violents sous forme de tempêtes de sable ont affecté les régions du Sud. Les températures dans les régions sahariennes ont connu de légères hausses, expliquent les spécialistes. Ces conditions climatiques sont considérées comme favorables à l'installation et à la reproduction du criquet au niveau des wilayas d'Adrar, de Tamanrasset et de Béchar et de la région d'El-Menea dans la wilaya de Ghardaïa. Cependant, au niveau des wilayas d'Illizi et de Tindouf, les conditions naturelles sont défavorables dans l'ensemble des sites prospectés, ajoute la Direction locale des services agricoles.