Un concert, mêlant la douceur des ballades inspirées du patrimoine musical grec aux sonorités élaborées du jazz, a été donné, hier, par la chanteuse, Elli Paspala, à l'occasion du 14e Festival culturel européen. La chanteuse grecque, née à New York, a gratifié le public de l'auditorium de la Radio nationale d'un spectacle musical marqué par une grande maîtrise vocale dans l'interprétation des chansons douces et nostalgiques du «Rebetiko», un genre musical populaire qui puise sa source en Asie mineure (Anatolie) et dans l'île grecque de Crète. Accompagnée par Tarik Farazis au piano et David Lynch aux percussions, au saxophone et à la clarinette, Elli Paspala a également rendu hommage à la «richesse méditerranéenne» de son pays en interprétant, en ouverture de son spectacle, une chanson dédiée à la «beauté de l'Afrique du Nord, qui a marqué les Grecques», dira-t-elle, en introduisant un morceau intitulé ‘Chanson pour l'Algérie'. Poursuivant avec une série de ballades plus envoûtantes les unes que les autres et dans lesquelles elle a chanté l'amour et la tristesse de la séparation, la chanteuse, en véritable diva, s'est distinguée par son jeu de scène sobre, mais non dénué d'une forte expressivité dans la gestuelle et l'interprétation. Les musiciens ont, pour leur part, impressionné le public par leur virtuosité qui s'est exprimée à travers à la fois le doigté fin et délicat du pianiste jazz et la richesse instrumentale de David Lynch qui passait avec aisance des percussions (tam-tam, «cajon» et cymbales) aux instruments à vent. Elli Paspala a, en outre, rendu hommage à son compatriote et cinéaste, Palme d'or au Festival de Cannes (1998), Théo Angelopoulous, décédé en janvier 2012, en interprétant une chanson tirée d'une bande originale d'un de ses nombreux films. Rompant avec la lenteur des ballades, la chanteuse a conclu son concert avec des morceaux plus rythmés, inspirés de la musique blues ou encore de la bossa-nova, une musique d'Amérique latine qu'elle explore dans ses derniers albums.