"Volonté" France-Cameroun : les Lions indomptables tenteront de gagner cette finale à la mémoire de Foé. Avec Marc-Vivien Foé s'en est allé l'intérêt sportif de la finale de la Coupe des Confédérations de football, mais les joueurs camerounais ont tout de même décidé d'affronter la France, en l'honneur du Lion disparu, dimanche (19h GMT) dans une atmosphère de deuil au Stade de France, à Saint-Denis (banlieue de Paris). «Nous étions venus ensemble pour cette compétition et il voulait arriver en finale. Nous avons discuté avec sa femme et sa mère qui nous ont demandé de jouer le match pour lui. Et ça nous a remotivés», a affirmé le capitaine camerounais, Rigobert Song. Le décès brutal et pour des raisons encore indéterminées de Foé, victime d'un malaise jeudi lors de la demi-finale Cameroun-Colombie (1-0), à Lyon, donne un goût d'amertume à cette finale dont Français et Camerounais rêvaient et qui unit dans la peine les deux formations qui ont le plus mérité sportivement (4 victoires pour les Bleus, 3 victoires et 1 nul pour les Lions indomptables). Dans un tel contexte, et alors que l'autopsie n'a pour l'instant révélé «aucun élément déterminant», dans l'attente des résultats des «examenscomplémentaires», le football paraît trop futile pour que Song ou Marcel Desailly, les capitaines, se réjouissent de brandir la coupe, sinon pour la dédier à l'absent. «Nous demanderons aux deux équipes finalistes de se réunir au milieu du terrain dans le rond central en alternant un joueur de chaque nationalité», a indiqué, le président de la Fédération internationale (Fifa), Joseph Blatter. «Nous observerons une minute de silence avant de faire jouer les hymnes.» «Il n'y a plus d'enjeu, a tristement expliqué le défenseur camerounais Lucien Mettomo, compagnon de chambre de Foé et son coéquipier de club à Manchester City. Que le Cameroun ou la France gagne, cela ne changera rien au fait que quelqu'un est parti. Mais Marco aurait souhaité aller au bout, et nous avons le devoir de respecter sa mémoire.»