Opération - Une superficie totale de 1 652 hectares, irriguée sous pivots et répartie sur une vingtaine d'exploitations céréalière de la wilaya de Ghardaïa, a été consacrée à la culture du maïs en grain, dont l'opération d'ensemencement a débuté fin juillet dernier. Au total 500 hectares cumulés «sous pivot», localisés à Hassi-Ghanem et El-Menea, au sud de la wilaya, et à Guerrara à l'Est, ont été déjà ensemencés depuis le début de l'opération. L'opération d'ensemencement de maïs (culture automnale) permet aux céréaliers de la wilaya d'assoler leurs terres après la moisson du blé, fin juin, et avant d'entamer la nouvelle campagne de semence de blé prévue au début du mois de janvier, a expliqué un ingénieur agronome de la DSA. Les responsables locaux de l'agriculture prévoient pour cette campagne 2013 une récolte de plus de 11 800 tonnes de maïs en grain et une importante production fourragère, un aliment essentiel pour le cheptel bovin laitier de Ghardaïa estimé actuellement à plus de 3 000 têtes. Des mesures incitatives et d'accompagnement ont été prises, telles que la mise à la disposition des agriculteurs de semoirs et l'approvisionnement en semences sélectionnées (49 796 kg) de différentes variétés de grain de maïs auprès de la Coopérative des céréales et légumes secs (CCLS) de Laghouat, a-t-il souligné, ajoutant que l'encadrement technique et sanitaire des exploitations bénéficiaires est également assuré ainsi que l'enlèvement de la production à un prix préférentiel de 4 500 DA le quintal. Une production globale de 60 000 quintaux de maïs avait été engrangée dans la wilaya de Ghardaïa, la saison écoulée (2012), sur une superficie emblavée de 566 hectares. La première expérience pilote de culture de maïs en grain et fourrager dans la wilaya de Ghardaïa a été effectuée sur une surface agricole de 100 hectares en 2011, avant d'être étendue dans le cadre de la nouvelle politique agricole destinée à réduire les importations et élargir la gamme de production de céréales. Considéré comme principal intrant dans la fabrication d'aliments de bétail et de volaille, les besoins de l'Algérie en ce produit (maïs) sont dépendants exclusivement du marché international dont les cours ne cessent d'augmenter et se répercutent sur les prix des productions animales (viandes, lait, œufs). Dans cette perspective, de nombreux spécialistes préconisent l'utilisation des eaux épurées des stations de lagunage de Ghardaïa, El-Menea, Berriane et Guerrara pour l'irrigation des cultures du maïs. C'est à la faveur d'une convention signée dernièrement entre 21 exploitants privés de Ghardaïa et l'Office national d'aliment de bétails (ONAB), dans le cadre d'une stratégie mise en place par le ministère de l'Agriculture que cette superficie a pu être réservée à cette culture. L'objectif étant d'encourager et d'intensifier la culture du maïs, en grain et fourrager, pour réduire la facture d'importation d'aliments de bétail et permettre l'essor en Algérie des filières lait et viandes (rouge et blanche), précisent les services agricoles (DSA) de la wilaya.