Il est l'une des personnes les mieux indiquées pour nous parler de l'arbitrage de ce match Burkina Faso - Algérie. Belaïd Lacarne, membre de la commission d'arbitrage de la Fifa et de la CAF et seul arbitre international algérien à avoir officié lors d'une Coupe du monde, ce fut en 1982 à l'occasion du rendez-vous espagnol, instructeur au sein de la Fifa et de la CAF et longtemps dans les rouages de l'arbitrage national, a estimé que l'arbitre n'a pas été à la hauteur. «En première mi-temps, Sikazwe avait montré un meilleur visage vu qu'il connaît très bien l'Afrique bien qu'il soit jeune, mais en seconde période je l'ai trouvé dépassé et on n'a pas compris sa réaction sur l'action du soi-disant penalty. Belkalem était bien en dehors de la surface et n'a pas touché le ballon du bras ni de la main, et l'arbitre était le mieux placé pour voir tout cela, mais il préféra s'en référer à son assistant qui s'est complètement trompé». En deux mots, la CAF est passée à côté en désignant un jeune arbitre dont le match Burkina Faso - Algérie s'est révélé un costume trop grand pour lui. Par ailleurs, des soupçons ont pesé sur le trio arbitral avant même la rencontre puisque l'avant-veille du match, Sikazwe et ses assistants, déjà un peu trop chouchoutés par les Burkinais au niveau du Splendid Hôtel, ont reçu la visite de deux personnes avec lesquelles ils ont passé trois heures à papoter. Maintenant, même si ces soupçons peuvent rester infondés, l'arbitre Zambien a perdu son examen hier sous les yeux de ceux qui le contrôlent et l'évaluent au sein de la CAF dont le choix validé par la Fifa se trouve aujourd'hui remis en cause. Il a manqué d'anticipation dans les actions chaudes près des buts et n'a pas fait preuve de maturité à ce niveau de la compétition. Le constat Raouraoua : «On ne méritait pas de perdre» Le président de la FAF n'a pas caché sa déception à la fin du match. «Nous ne méritions pas de perdre, mais ce résultat nous permet de garder intactes nos chances de qualification, surtout que le match retour se jouera chez nous et devant notre public. Nous avons tous les atouts pour décrocher le billet pour le Brésil. A nous alors de faire le nécessaire pour atteindre notre objectif. Le plus important est de savoir gérer la manche retour», a-t-il déclaré.