Rendez-vous - Le Salon international du livre d'Alger se tiendra, cette année, dans sa 18e édition, le 31 octobre au Palais des expositions des Pins maritimes et s'étalera jusqu'au 9 novembre. Un millier d'éditeurs algériens et étrangers, sont attendus à ce rendez-vous livresque, désormais inscrit dans l'agenda culturel international et qui, d'édition en édition, gagne en notoriété. On attend en effet 922 exposants de 44 pays représentant quatre continents (l'Algérie est représentée à elle seule par 260 maisons d'édition). «La participation de cette année connaît un record inattendu et ce, comparativement à la précédente édition où 718 éditeurs étaient présents», a déclaré, hier, lors d'une conférence de presse à la Bibliothèque nationale, Hamidou Messaoudi, commissaire du Salon. Ce Salon se distingue alors par une participation jamais enregistrée jusque-là. Une présence qui est en hausse de 22% par rapport à 2012. «L'objectif du comité d'organisation est d'atteindre en 2015 pour sa vingtième édition, un niveau proche des meilleurs Salons du livre au monde», a souligné Hamidou Messaoudi. Comme chaque année, le Salon international du livre d'Alger est placé sous un thème déterminant sa ligne éditoriale et son souci de promouvoir le livre, et pour cette présente édition, le Sila a pour intitulé : «Ouvre-moi au monde.» C'est dire toute l'ambition d'universalité qui anime la tenue au fil des années du Salon et qui est exprimé avec tant d'insistance. Par ailleurs, «pour l'édition 2013, le Sila mettra à l'honneur la Fédération Wallonie-Bruxelles, vu la riche expérience de cette région (de Belgique) dans les domaines de la littérature et de l'édition en général, alors que la Chine viendra se joindre, pour la première fois dans l'histoire du Salon, à la quarantaine d'exposants étrangers», selon M. Messaoudi.La nouveauté de cette année dans le Sila, c'est la mise en place d'un espace appelé «Espace nouveauté». «Nous voulons, à travers cet espace, mettre en avant les nouvelles publications, notamment celles de l'année en cours.» Autre nouveauté, «les espaces d'animation ont été regroupés au niveau du pavillon central de la Safex et il a été créé une signalétique appropriée afin de faciliter l'orientation aux visiteurs». Par ailleurs, les organisateurs du Sila ont mis en place, cette année, un club des professionnels destiné aux journalistes. «Cela va être un lieu de rencontres et d'échanges entre éditeurs, libraires, distributeurs, gestionnaires de bibliothèque et autres professionnels du livre», a expliqué le commissaire. Notons en outre que les horaires d'ouverture ont été prolongés (10h à 20h). Le commissaire du Sila, Hamidou Messaoudi espère que le public se déplacera en masse. «Contribuer à la promotion du livre dans notre pays, offrir aux professionnels du secteur et aux auteurs une vitrine et un cadre de rencontres et d'échanges, apporter à nos concitoyens, dans un esprit serein et convivial, un moment privilégié de découvertes, tel est notre but», a-t-il conclu. - Côté animation, le Sila prévoit une quinzaine de rencontres littéraires, ainsi qu'un hommage à Mouloud Feraoun à l'occasion du centenaire de sa naissance , et à l'écrivaine Yamina Mechakra, récemment disparue. Comme chaque année, le Sila voit la participation d'une brochette de personnalités de renommée internationale de la littérature et du monde intellectuel. Ainsi, de grands noms de la littérature dans le monde seront présents, dont l'Iranien Kader Abdolah, le Koweïtien Saud al-Sanoussi, la Palestinienne Suzanne El-Kenz... Quant aux personnalités algériennes, l'on peut citer, à titre d'exemple, Malika Mokeddem, Waciny Laredj, Amin Zaoui, Habib Tengour ou encore de jeunes auteurs comme Sarah Haider. A cela s'ajoute un colloque international sur «L'Afrique dans les littératures et les arts». Cette rencontre est organisée par le Centre national de recherche préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah) qui, dans son programme spécial Sila, va initier un atelier sur la traduction, un focus sur la situation du monde arabe et sur les «nouvelles formes de domination et du colonialisme». Une exposition autour de la bande dessinée est également prévue à l'occasion du 18e Sila ainsi qu'un hommage aux noms ayant marqué l'histoire de l'Algérie tant par leurs œuvres que par leur engagement intellectuel. Ainsi, un hommage sera rendu à Henri Alleg, journaliste et militant de l'indépendance de l'Algérie, Pierre Chaulet, militant de l'indépendance, Jacques Verges, l'avocat des militants algériens de la Révolution, dont Djamila Bouhired, le poète et parolier Mustapha Toumi et le comédien et metteur en scène Habib Réda. Pour la cinquième édition consécutive, l'espace «Esprit Panaf», un espace consacré entièrement à la littérature africaine, sera, par ailleurs, reconduit.