Inacceptable - La mobilisation autour de la cause sahraouie prend une nouvelle dimension. Ainsi, dans un article publié hier mardi intitulé ''La dernière colonie d'Afrique : L'Etat oublié'', le quotidien américain Huffington Post a prôné le droit à l'autodétermination au Sahara occidental en affirmant que le Maroc ''occupe illégalement'' les territoires sahraouis tout en insistant sur l'impérativité d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme. ‘‘Cet Etat s'appelle le Sahara occidental et son peuple est appelé les Sahraouis'', souligne le journal. Après un long rappel historique, Huffington Post, pointe du doigt, la complicité de l'Espagne, de la France et de l'Administration Reagan aux Etats-Unis dans l'''occupation illégale'' du Sahara occidental par le Maroc. ''Tous ces pays avaient perçu le Maroc comme un allié clé au Moyen-Orient et ne voulaient pas compromettre leur relation par un soutien à un référendum pour l'indépendance, même si cette solution a été soutenue par le droit international'', souligne encore le journal. Quant à l'ONU, le journal considère que, souvent, elle n'applique pas le droit international lorsque cela ''contredit l'intérêt des puissances mondiales'' et que le cas du Sahara occidental en est la preuve. De surcroît, le quotidien américain considère que ''le pire échec'' de L'ONU est de n'avoir pas introduit le mécanisme de surveillance des droits de l'Homme des Sahraouis au sein de la MINURSO, et ce, en dépit des nombreux rapports accablants des ONG internationales des droits de l'Homme sur la violation de ces droits du peuple sahraoui par le Maroc. Dimanche c'était une autre publication américaine qui revenait sur ce dossier. Dans un reportage publié le même jour, le magazine américain "The Nation", a mis en exergue les conditions de vie pénibles des réfugiés, les actes de "torture" et de "maltraitance", infligés aux Sahraouis par les autorités marocaines dans les territoires occupés, et leur désir d'indépendance. Le reportage intitulé "Lettre du Sahara occidental, une terre sous occupation" (Letter from Western Sahara, a land under occupation), est signé par Sharif Abdel Kouddous, un journaliste indépendant établi au Caire (Egypte). L'auteur du reportage a mis en avant les conditions de vie des Sahraouis, leur aspiration à un "avenir meilleur", ou encore leur combat quotidien pour la survie et leur déception face à l'incapacité des Nations unies à trouver une solution à ce conflit qui dure depuis 1975. Tchlaz Bchere, une activiste sahraouie, lit-on dans la version électronique du magazine, a confié n'avoir mis les pieds dans sa terre natale, aujourd'hui sous occupation marocaine, qu'une fois, en trente ans, et qu'elle "s'accroche à la promesse d'une patrie indépendante, libre de tout contrôle marocain". L'auteur a rappelé, dans son reportage, que le Sahara occidental "est la dernière colonie sur le continent africain, dont le conflit est le plus long au monde mais qui reste le plus invisible". Une situation «alarmante et inadmissible» «Le Maroc porte de graves atteintes au droits de l'Homme des Sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental et la situation qui y prévaut est alarmante, voire insoutenable ». C'est ce qu'a indiqué hier mardi, le secrétaire général de la Fédération panafricaine des associations et clubs de l'Union africaine, Tanga Abdou Fulgence Kabouri, qualifiant la situation prévalant au Sahara occidental d"'insoutenable". Relevant que la situation des Sahraouis des territoires occupés est "alarmante et inadmissible", il a soutenu que "l'élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental à la surveillance des droits de l'Homme est devenu une urgence". "Le Maroc n'a pas cessé, depuis son occupation du Sahara occidental, en 1975, de bafouer les droits de l'Homme des Sahraouis et de se livrer au pillage des ressources naturelles de ce pays, en recourant à des pratiques propres à tout système colonialiste", a souligné M. Bakouri.