La participation du livre en tamazight au 18e Sila reste timide par rapport aux ouvrages exposés en langues arabe et française. Le livre en tamazight est quasiment absent des rayons des stands des différentes maisons d'édition spécialisées en tamazight, à l'instar de Tira (L'écriture), Al-Amel (L'espoir), Khalfi et Tafath (La lumière), du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et de l'Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG). Même constat dans les stands des maisons d'édition marocaines Dar Ettawhidi et El-Amane. La maison d'édition Tira participe au salon avec 50 ouvrages en tamazight, notamment des romans traduits d'autres langues, comme Le vieil homme et la mer d'Ernest Hemingway et des ouvrages didactiques pour l'apprentissage de tamazight. La maison d'édition Khalfi, elle, ne participe qu'avec un seul livre Tilaout (2011) de Maouchi El-Hadi. La maison d'édition Tafath sise à Béjaïa s'est contentée d'exposer deux titres dans la catégorie romans. La rareté du livre amazigh dans cette maison d'édition est due à l'inexistence d'initiatives des auteurs, selon son directeur. Le pavillon de l'ENAG propose des ouvrages en langue amazighe sur la culture et les traditions amazighes ainsi que des proverbes populaires. Cette année, la maison Tira éditions offre une nouvelle publication de la chercheuse algérienne Khadidja Saâd. Il s'agit d'un dictionnaire tamazight-arabe, fruit d'un effort d'une dizaine d'années de travail et de recherche, selon le patron de cette maison d'édition. D'autres maisons d'édition, à l'instar d'Ettahadi, ont réédité le livre Bourourou Yahiad de Saïd Zaânoune. Le livre a été publié en 2009 par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA).