Histoire - «L'étoile Polaire sous les charmes du Sud» est l'intitulé du colloque international organisé à la Bibliothèque nationale, hier et avant-hier. Ce colloque a permis de mettre en exergue les relations algéro-finlandaises, notamment sur le plan culturel. L'Algérie et la Finlande ont, en effet, eu, à travers l'histoire, beaucoup des choses en commun d'un point de vue historique et culturel. Au cours de ce colloque, les relations algéro-finlandaises ont été racontées et ce, à travers un récit de voyage de deux écrivains-journalistes finlandais. Les deux, qui ont visité l'Algérie entre 1876-1884, ont «voyagé en bateau, en carrosse, à cheval, en train, à dos de chameau, d'Annaba, en passant par Skikda, Constantine, Batna, Oran, Tlemcen, Sidi bel Abbes et Blida jusqu'à Alger, surnommée ‘'La ville scintillante''». «Ces écrits ont permis au grand public finlandais, selon l'ambassadrice de Finlande à Alger, Hannele Voionmaa, de découvrir l'Algérie, sa biodiversité, ses structures sociales avec les différentes coutumes et festivités, son architecture et la diversité de ses régions et de son peuple.» Et d'ajouter : «Cela a aussi permis de découvrir son histoire et la situation sociopolitique de l'époque.» L'oratrice a, en outre, souligné que les deux journalistes avaient de la sympathie pour le peuple algérien et avaient relevé dans leurs écrits le désir de s'affranchir du joug colonial. «Leur récit soulignait que le seul désir véritable du peuple algérien était la volonté d'indépendance», dit-elle, et de renchérir : «Parfaitement conscients de ce désir d'indépendance des Algériens, ces deux témoins venus d'un pays lointain, ont fait preuve de beaucoup de compassion et de solidarité avec le peuple algérien, un sentiment perceptible à travers ce récit de voyages où il est subtilement mis en exergue les conditions difficiles des Algériens.» De son côté, l'universitaire Tuomo Melasuo a mis en exergue le rôle des sciences sociales dans l'étude et l'analyse des relations algéro-finlandaises, c'est-à-dire dans l'approche du contexte historique dans lequel les deux pays, l'Algérie et la Finlande, entretiennent leur relation. L'université finlandaise s'intéresse de près à l'étude de ces relations, mais aussi à leur présent et leur avenir. «Ces études sont un réel investissement pour la construction de l'avenir», explique-t-il. Il a également souligné que depuis 2010, suite aux printemps arabes, l'attention des médias et des études scientifiques finlandaises s'est amplifiée. A signaler enfin que ce colloque a été organisé à l'initiative du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (Cnrpah) et l'Université de Tempere de Finlande et ce, en partenariat avec l'ambassade de Finlande en Algérie.