Rencontre - Un réseau international des parlementaires de soutien à la cause sahraouie, a été mis en place, hier, à Alger. L'annonce de l'installation de ce réseau a eu lieu à quelques heures de l'ouverture de la 4e Conférence internationale sur le droit des Peuples à la résistance: Le cas du peuple sahraoui, (dont les travaux se poursuivent ce dimanche), en présence de parlementaires de pays africains ainsi que de pays européens, dont l'Espagne, l'Italie, le Portugal et la Norvège. Ce réseau international est «ouvert» à tous les parlementaires «en exercice ou anciens», de par le monde, a indiqué à la presse, en marge de la cérémonie d'installation du réseau, la présidente du Groupe parlementaire d'amitié algéro-sahraoui et membre du réseau, Mme Saïda Bounab. Elle a ajouté, à ce propos, que «l'idée de la création du dit réseau avait reçu l'adhésion de 23 pays, lors de la rencontre parlementaire internationale organisée par l'Assemblée populaire nationale (APN), en avril dernier». Ce réseau, qui sera doté d'un site Internet, prendra attache avec tous les parlements du monde, dont le Congrès américain, en vue de les sensibiliser sur «l'urgence» d'aboutir à une solution politique et définitive du conflit du Sahara Occidental conformément à la légalité internationale. Prenant part à cette même 4e conférence internationale, les représentants des différentes délégations ont estimé qu'il était «temps» que la communauté internationale exerce de «manière efficace» la pression sur le Maroc pour l'organisation d'un référendum «libre et démocratique» permettant au peuple sahraoui de décider de son propre destin. Dans ce sens, la secrétaire générale du comité belge de solidarité avec le peuple sahraoui, Hilt Teuwen, a indiqué, dans son intervention au cours des débats, que «face à la persistance du refus du gouvernement d'organiser un référendum, il est temps que la communauté internationale accentue sa pression sur le Maroc pour aller vers cette solution inéluctable et inévitable». Le représentant belge des droits de l'homme a souligné que le peuple sahraoui «mérite une réponse quant à sa revendication juste et légitime». De son côté, l'universitaire libanais, Walid Arbid, appelé à l'élargissement des prérogatives de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) à la surveillance des droits de l'homme. «Une véritable menace pour la stabilité de la région» Le président de la RASD, a assuré, hier, samedi, que c'est toute la stabilité de la région qui est exposée à un réel et imminent danger en raison de la politique expansionniste et coloniale du Maroc. «Le Maroc ne reconnaît pas les frontières internationales et trace des cartes et limites élastiques en dehors de la loi, attaque des voisins et occupe leur terre pour y faire des ravages et y semer la désolation», a déclaré Mohamed Abdelaziz dans son allocution prononcée à l'ouverture des travaux. Le SG du Polisario a en outre affirmé que la drogue (cannabis) en provenance du Maroc est une «menace» pour la paix et la stabilité dans la région et finance le crime organisé et le terrorisme. Il a dans ce sillage rappelé que le Royaume marocain est placé au premier rang mondial par les Nations unies en matière de production de cannabis. Le président sahraoui et a estimé, à ce propos, que les narcotiques marocains «contribuent directement et activement à la formation, l'encouragement et le financement du crime organisé et des groupes terroristes dans la région».