Projets - Une étude a été engagée pour l'installation des équipements d'accompagnement sur l'autoroute Est-Ouest qui obéira à des règles et des standards. Quarante-deux aires de service sont ainsi prévues sur cette autoroute. Ces aires seront équipées entre autres de motels et de magasins et devront constituer à l'avenir «des microzones d'activité pour préparer les conditions de mise à payage des autoroutes», révèle-t-il. L'usager va devoir s'habituer à un autre statut qui est celui du client d'ici à l'horizon 2016. Mais pour l'heure «nous ne pouvons aborder le payage au niveau de l'autoroute sans qu'il y ait un service de qualité et avant l'achèvement de l'ensemble des équipements», a-t-il ajouté. Evoquant la tarification qui sera appliquée, le responsable a indiqué que celle-ci «sera soumise au gouvernement au même titre que les autres services publics». Outre les 42 aires de service annoncées, il va y avoir 62 aires de repos «pour permettre à l'usager de se reposer pour chaque trajet de deux heures». Ce sont là des actions complémentaires au projet de l'autoroute Est-Ouest, «ouverte à la circulation bien avant la finalisation de tous ces projets, sous la pression du trafic. Nous devions répondre aux impératifs du trafic et compléter l'ensemble des actions », tient à rappeler M. Mahieddine. Sur un autre volet, nous apprenons que le budget réservé au secteur des travaux publics a atteint les 70 milliards de dollars dont 50 % au réseau autoroutier, alors que les chemins communaux sont dans un état déplorable. «Statutairement les chemins communaux relèvent des prérogatives des collectivités locales. Il y a malheureusement une prise en charge insuffisante aussi bien du point de vue du budget que de celui des moyens humains et matériels», a indiqué le directeur général des routes au ministère des Travaux publics. «Nous sommes tenus de prêter une assistance technique à ces communes. Nous sommes en train de les sensibiliser car entretenir une route c'est d'abord culturel. Une infrastructure n'est pas éternelle», ajoute Mohamed Mahieddine rejetant la balle aux collectivités locales encore une fois. Il reconnaît néanmoins que les autorités devraient s'intéresser davantage à ces routes « et placer leur entretien au centre de leurs préoccupations». «Nous devons passer de l'entretien curatif à l'entretien préventif. C'est cela qui va garantir la pérennité des infrastructures», dit-il. Pour cela, il préconise de renforcer les APC de moyens humains et matériels et de les encadrer. Le problème de signalisation et d'éclairage a souvent été évoqué comme étant responsable aussi des accidents de la route. «Selon les statistiques fournies par la gendarmerie nationale et la DGSN cet élément n'est responsable que de 4 à 5 % de ces accidents», se défend ce responsable, qui intervenait ce mercredi matin sur les ondes de la chaîne trois de la radio nationale, reconnaissant tout de même qu'il existe des lacunes en matière de signalisations. Un projet est justement en cours pour mettre en place un schéma de signalisation directionnelle, annonce M. Mahieddine.