Intervention - L'animation nocturne dans les rues de la capitale est liée à la réhabilitation de l'environnement, de la vie culturelle et des espaces de loisirs et de détente Du moins c'est comme cela que se conçoit une capitale, le président de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache. Pourtant l'APC d'Alger-Centre avec ses 1 300 commerces fermés dont 450 situés sur des artères principales de la ville est loin de satisfaire ce type d'exigences. Le maire d'Alger-Centre promet d'y remédier. «L'APC a convoqué les propriétaires de ces commerces pour leur demander d'effectuer des travaux de rénovation et procéder ainsi à leur réouverture», a-t-il tenu à indiquer dans une intervention hier, à l'issue d'une conférence organisée par le forum du quotidien DK-News. M. Bettache a précisé qu'il s'attelle, depuis qu'il est à la tête de la commune d'Alger-Centre (65 000 habitants), à «redorer l'image du centre-ville en accordant un intérêt particulier à l'environnement, à la propreté des rues et à l'animation notamment la nuit». S'agissant de l'animation nocturne dans les principales rues et espaces de la commune d'Alger-Centre à l'instar des autres capitales du monde, M. Bettache a estimé qu'une telle entreprise «exige une action continue relative à la réhabilitation de l'ancien bâti et la nature de l'éclairage public ainsi que la mise en place d'un plan efficace de gestion des déchets ménagers». Il s'agit également de «réhabiliter les parcs publics, les salles de cinéma et les stades de proximité», a-t-il dit, rappelant la «récupération par l'APC d'Alger-Centre, des salles de cinéma L'Algeria et Casino ouvertes jusqu'à 23h». Pour ce qui est des parcs publics, le président de l'APC a annoncé un plan mis en place par ses services en vue d'une redynamisation des espaces publics en se focalisant sur l'aspect sécuritaire afin que citoyens et riverains puissent y passer des moments de détente sans hésitation». Les plus grandes artères de la capitale relèvent de la commune d'Alger-Centre telles les rues Didouche-Mourad, Larbi-Ben-Mhidi, Abane-Ramdane, Asselah-Hocine, Krim-Belkacem et Abdelkrim-El-Khettabi. Il reviendra à l'issue de son intervention sur un sujet pour le moins sensible : les sans-abri et les mendiants à Alger. Le responsable a appelé à la nécessité «de la coordination des efforts entre les différents services concernés par ce phénomène qui ternit l'image d'Alger». Il a en outre appelé les associations caritatives à «ne pas leur offrir des repas chauds car cela les encourage à rester dans la rue et à refuser d'aller dans des centres ouverts à cet effet», estimant que «les mendiants qui envahissent les rues d'Alger sont des commerçants qui réalisent d'importants revenus journaliers, en l'absence d'un texte de loi qui les sanctionne». Réhabilitation de l'ancien bâti S'agissant de la réhabilitation de l'ancien bâti à Alger-Centre, M.Bettache a fait savoir que «10 % des 4 800 constructions sont vulnérables et nécessitent une réhabilitation globale», rappelant qu'«environ 16 vieilles bâtisses seront démolies une fois que la commune obtiendra un quota de logements pour reloger leurs habitants». La wilaya d'Alger, a-t-il ajouté, «prendra en charge la réhabilitation de plusieurs constructions se trouvant dans les grandes artères de la capitale dans le cadre d'un programme spécial tandis que la commune se chargera des frais de réhabilitation de 80 vieilles bâtisses à la rue Tanger. M. Bettache a affirmé que ses services «procéderont durant les prochains jours à la mise en œuvre du projet d'enfouissement des déchets ménagers selon la méthode en vigueur dans certains pays développés», rappelant à cet effet «le succès de cette opération dans la wilaya d'Oran».