Exploit - Hier soir, les Canaris se sont offert une belle qualification au prochain tour de Dame Coupe, en évinçant le détenteur du trophée. Un adversaire qui ne lui avait jamais réussi jusque-là dans cette compétition, où la suprématie des Usmistes était incontestable. Pis, les Canaris n'ont jamais pu l'emporter dans cette enceinte du vieux Saint-Eugène depuis... 24 ans. C'est dire que les hommes d'Aït Djoudi avaient raison de jubiler à l'issue d'un match dominé par un suspense à couper le souffle. Une partie âprement disputée de part et d'autre et qui s'est achevée, après 120 minutes, sur un score nul et vierge. Un résultat qui ne reflète pas la physionomie de la rencontre où les deux antagonistes se sont créés une multitude d'occasions, mais qui se sont soldées toutes à blanc. Une donne qui dénote de la solidité de ce «Clasico» entre deux équipes qui se connaissent bien et qui ne sont plus à présenter. Les deux teams ont été contraints de passer par la fatidique séance des tirs au but, après une autre demi-heure de prolongation qui n'a rien changé aux donnes, en dépit des nombreuses occasions que se sont procurées encore les deux formations. Cependant, les Canaris auraient pu éviter d'aller à cette série de tirs au but, n'était ce ratage de Messadia, dont la reprise de la tête est allée frapper le poteau gauche de Zemmamouche. Les deux équipes ont été donc invitées par le référée Haïmoudi à cette série, qui a permis aux deux portiers, Asselah d'un côté et Zemmamouche de l'autre, de s'illustrer en arrêtant deux tirs chacun. Des arrêts suffisants pour la JSK pour arracher le billet, mais pas pour les Rouge et Noir qui ont raté le dernier tir botté par le capitaine Khoualed. Un bolide qui trouvera la transversale des Kabyles, au grand bonheur de Asselah et des ses coéquipiers, qui sont allés en direction de leurs supporters pour fêter cette qualification historique devant une équipe usmiste qui a cédé pour la première fois de son histoire face à la JSK dans la plus prestigieuse des compétitions nationales. Les camarades d'Ebossé, qui ont mis ainsi fin à la guigne qui les poursuivait face à leurs adversaires de la soirée, ont tenu à célébrer longuement ce double exploit avec leurs supporters. Un moment fort et riche en émotions, qui scellera sans doute davantage l'union retrouvée entre les deux camps depuis l'intersaison. Un soutien qui est pour beaucoup dans les bons résultats enregistrés par la JSK. Cette dernière peut, désormais, compter sur ses fans aussi bien dans la phase retour du championnat que dans la suite de l'aventure en Coupe d'Algérie. La colère Hannachi et Aït Djoudi remontés contre les dirigeants usmistes Les supporters de la JSK, qui se sont déplacé en masse à Alger pour soutenir leur équipe, n'ont pas eu, tous, la chance d'avoir le billet d'entrée. Nombreux sont ceux qui sont restés à l'extérieur du stade, faute de place dans les gradins du stade Omar-Hammadi de Bologhine. Le nombre de places réservées par la direction de l'USMA aux fans kabyle était insuffisant face à une forte demande. Un fait qui a soulevé l'ire des dirigeants de la JSK, à leur tête le président Moh-Chérif Hannachi et son entraîneur Azzedine Aït Djoudi. Les deux hommes n'ont pas apprécié le traitement réservé à leurs supporters par les responsables algérois, qui ne leur ont accordé que 700 billets. Un traitement que le boss des Canaris a qualifié comme une «insulte» à l'égard de leurs supporters. De son côté Aït-Djoudi était lui aussi dans tous ses états en disant qu'il n'a pas apprécié le fait que des supporters de son club soient restés à l'extérieur rappelant au passage que lorsque Allik était aux commande de l'USMA, ce dernier accordait un traitement de faveur aux supporters kabyles en dégageant des places supplémentaires.