Cinq nouveaux centres spécialisés pour l'accueil des femmes victimes de violences seront officiellement opérationnels d'ici la fin de l'année en cours. C'est ce qu'a affirmé la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme. Ces structures prendront en charge les femmes victimes de violences ou rejetées par leurs proches, en attendant leur réintégration dans le milieu familial, a expliqué la ministre au cours d'une inspection de plusieurs établissements relevant de son secteur dans la wilaya de Sétif à l'occasion du Mawlid Ennabaoui. En effet, Mme Bendjaballah a appelé les femmes vulnérables, les victimes de violence et celles qui vivent dans des conditions dérisoires à ne pas hésiter à se rapprocher des directions de l'action sociale ( DAS) de leur wilaya, afin qu'elles puissent être assistées à titre transitoire dans les deux centres d'accueil déjà ouverts à leur intention à Mostaganem et Bou Ismaïl (Tipasa). Souad Bendjaballah a, en outre, incité la population, en l'occurrence les bienfaiteurs, à s'impliquer pour aider ces femmes en danger moral. «L'Etat qui fournit des efforts considérables en matière sociale, en créant et en équipant des structures de prise en charge destinées à assurer une existence digne aux catégories fragilisées, ne doit pas être seul dans cette action qui requiert l'implication de tous, responsables, bienfaiteurs et simples citoyens», a recommandé la ministre, précisant qu'il s'agit-là d'une «responsabilité partagée». Pour ce qui est des chiffres, il est important de signaler que plus de 7 000 femmes ont été victimes de violence durant les neuf premiers mois de l'année 2013 à l'échelle nationale, selon des données fournies par les services de la police judiciaire de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN). Il s'agit de femmes âgées de plus de 18 ans à plus de 75 ans, dont 3 872 sont mariées, 1 953 célibataires, 688 divorcées et 439 veuves. 7 224 auteurs de ces violences ont été enregistrés, dont des conjoints, des fiancés, des frères, des ascendants et des pères, ainsi que des étrangers à la famille qui sont au nombre de 3 316 personnes (voisins, collègues ou inconnus). Les époux viennent en tête de ces agressions avec 1 608 cas, suivis de fils qui ont violenté leur maman avec 538 cas, puis de frères qui ont violenté leurs sœurs avec 418 cas.