Dégâts - Il aura suffi de quelques averses pour que les Oranais s'enfoncent dans un cauchemar qui semble sans fin. La ville d'Oran, elle, est coupée des autres villes limitrophes. En effet, le tronçon de route reliant la localité de Sidi Bakhti à la commune d'Aïn El-Kerma, sur six kilomètres à l'ouest d'Oran, est fermé à la circulation suite aux averses orageuses accompagnées de rafales de vents qui s'abattent depuis la matinée d'hier sur la wilaya. Des débordements d'oueds forcent les automobilistes à emprunter la route qui mène vers El-Amria, une commune du chef-lieu de daïra relevant de la wilaya de Aïn Témouchent pour se rendre à Oran, a-t-on indiqué. En outre, la circulation automobile a été rendue difficile sur la route menant de la localité de Sidi-Bakhti à Boutlélis (12 kilomètres). A la bretelle de haï Essabah (commune de Sidi Chahmi), les éléments de la Protection civile sont intervenus pour pomper des eaux de surface et rétablir la circulation automobile. Les éléments de la Protection civile se sont déployés également aux ronds-points d'El-Morshid, à l'est d'Oran, et au quartier Bouamama, à l'ouest de la ville, pour prendre en charge les stagnations d'eau. Au quatrième boulevard périphérique, les pluies ont provoqué d'énormes bouchons, selon la Protection civile qui est intervenue à plusieurs reprises pour secourir des automobilistes. Le niveau d'eau a atteint 40 et 50 centimètres par endroits, notamment dans les quartiers El-Hamri et El-Othmania, a-t-on signalé de même source. A Arzew, notamment au quartier Negria, des arbres ont été arrachés par les vents violents, a-t-on indiqué de même source. Et ce n'est pas la première fois qu'Oran vit une situation aussi dramatique. En décembre dernier, les fortes pluies qu'a connues la ville, étaient à l'origine de la fermeture de plusieurs routes et de plusieurs ronds-points tels ceux d'Es-Sedikia et du Palais d'or du futur centre-ville d'Oran, le quartier El-Akid-Lotfi. La voie express reliant Bir El-Djir (est d'Oran) aux Amandiers (ouest d'Oran) était, sur plusieurs tronçons, envahie par les eaux pluviales provoquant d'énormes bouchons. Les rues et ruelles des quartiers populaires, comme Derb et Sidi El-Houari, s'étaient transformés en grands fleuves urbains débordant de partout et charriant tout objet se trouvant sur leur chemin, boue et ordures ménagères. Les effondrements des anciennes bâtisses notamment, représente un risque majeur auquel sont confrontées les populations locales. Au lieudit Gombita, 26 familles ont été coincées, suite à l'effondrement de la cage d'escaliers d'une vieille bâtisse de type (R+2).