Les vents violents qui soufflent depuis trois jours sur la wilaya d'Oran ont été à l'origine de nombreux dégâts relevés par la Protection civile qui a effectué près de 40 interventions ces dernières vingt-quatre heures. Ces rafales de vent, qui ont atteint selon des sources des services de la météo des pics de vitesse de 75 à 80 km/h, sont à l'origine de près de 30 effondrements partiels d'habitations menaçant ruine notamment dans les quartiers du centre-ville. Dans le secteur urbain de Sidi El-Bachir (ex-Plateau St- Michel), les éléments de la Protection civile sont intervenus dans la nuit de vendredi à samedi pour porter secours à une famille, à la suite de l'effondrement partiel d'une vieille bâtisse. Les membres d'une même famille ont été légèrement blessés dans l'effondrement de cette vieille habitation qui abritait 14 familles. Au cours de la même nuit, une équipe de secouristes s'était déplacée pour constater l'effondrement partiel d'une autre maison à la rue de Oujda. A Sananes, l'effondrement d'un mur sur la voie publique a provoqué un blocage de la circulation automobile durant de longues heures de la journée d'hier. Sur le boulevard Colonel-Lotfi, une vieille bâtisse qui abritait 22 familles a été endommagée par les rafales de vents. Les occupants de cette demeure ont été pris en charge par les services de la commune en attendant leur relogement dans des lieux plus sûrs. Les mauvaises conditions atmosphériques qui sévissent dans la région Ouest depuis le week-end dernier ont également provoqué des chutes de poteaux électriques et d'arbres, notamment sur la route de la corniche inférieure, fermée depuis plus d'un mois à la circulation automobile. Dans le centre-ville, des effondrements de pans de balcons et des chutes d'objets ont été signalés dans plusieurs quartiers de la ville balayée par des vents violents qui ont également arraché de nombreux panneaux d'affichage publicitaires et des palissades. Les vents ont également détruit des serres en plastique dans certaines zones agricoles de la wilaya, notamment à Misserghine, Aïn El-Beïda et Es-Sénia. Sur le littoral, plusieurs abris de bateaux de la corniche ouest ont été envahis par les eaux des vagues, ont indiqué des pêcheurs qui ont souligné que depuis le mois de janvier l'activité de la pêche est sérieusement gênée par les mauvaises conditions climatiques qui ont marqué cet hiver. Il y a lieu de rappeler que les chutes de pluies relevées au cours de la semaine dernière ont provoqué des inondations notamment dans les quartiers bas de la ville, à l'instar de Sidi Lahouari ou encore à El-Barki, un quartier classé comme inondable en raison des obstructions répétées pour des raisons d'évacuation d'eaux pluviales, envahies par la boue.