Ratification - Cinq importants accords et protocoles ont été signés entre l'Algérie et la France hier à Alger dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Le premier accord portant sur le domaine de l'innovation numérique et au calcul intensif, le deuxième concerne la mise en place d'un réseau mixte liant les écoles algériennes aux grandes écoles françaises. Alors que le troisième accord est à caractère coopératif entre la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique du MESRS et l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieurs (AERES). Un autre protocole de coopération a été signé entre la DGRSDT et la MINATEC du Commissariat de l'énergie atomique( CEA) de Grenoble, dans le domaine des nanotechnologies. Tandis qu'un accord cadre a été signé entre l'Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (ANVREDET) et la banque publique d'investissement française, aux fins de doter les deux institutions d'un cadre approprié pour la coopération future dans la gestion, l'optimisation et l'évaluation des projets innovant de l'ANVREDET. Ces accords ont été ratifiés à l'occasion de la tenue de la 3e conférence algéro-française de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, coprésidée par les ministres du secteur des deux pays, Mohamed Mebarki et Geneviève Fioraso, qui effectue une visite de travail en Algérie. «L'objectif principal de la rencontre d'aujourd'hui est de faire un bilan sur les programmes passés et actuels de la coopération bilatérale et leur rôle dans l'ouverture à l'internationalisation de l'enseignement supérieur et la recherche», a souligné Mohammed Mebarki. Il a cité à titre d'exemple le programme Tassili Hubert Currien (CMEP) dont plusieurs réalisations ont été enregistrées depuis 2005 avec notamment 170 projets financés, 295 thèses soutenues, 415 mastères et magistères terminés, 1 256 publications réalisées, 817 communications et 363 séminaires organisés. Par ailleurs il a annoncé l'ouverture dès la rentrée prochaine de quatre instituts pilotes d'enseignement supérieur technologique sur le modèle des IUT français adaptés au contexte algérien (à Tiaret, Bouira, jijel et Ouargla). De son côté la ministre française a souligné l'importance qu'elle accorde aux volets attractivité et mobilité internationale, en particulier dans un cadre euroméditerranéen. A ce propos, elle a affirmé que la France est redevenue le troisième pays d'accueil des étrangers au monde, certifiant que 24 000 étudiants algériens sont inscrits dans des cursus d'enseignement supérieur en France, soit 10 % des étudiants étrangers. Dans un autre contexte, elle a rappelé les nouveaux allégements administratifs au profit des étudiants émigrants à partir de la dernière rentrée universitaire. Il est à noter que les chercheurs et professeurs débattront pendant deux jours plusieurs thèmes, tels le système LMD outil d'internationalisation et modernisation et l'ouverture de l'enseignement supérieur et la recherche au monde de l'entreprise à travers l'amélioration de l'employabilité des jeunes diplômés.