Spectacle Allemands et Néerlandais se sont séparés dos à dos (1-1) alors que les Tchèques en ont profité pour prendre la tête du classement du groupe D. A Porto, l'Allemagne et les Pays-Bas ont offert le spectacle attendu de deux équipes qui se connaissent parfaitement et cultivent les mêmes valeurs, de rigueur, de solidarité et d'engagement physique. La rencontre s'est jouée sur une erreur d'abord, un exploit ensuite. En première période, le milieu de terrain allemand Frings profitait (30?) d'une mauvaise appréciation du gardien néerlandais Van der Sar pour marquer directement sur un coup franc pourtant excentré, tiré presque du bord de la ligne de touche. En seconde mi-temps, les Pays-Bas égalisaient (81?) par leur attaquant Van Nistelrooy qui, dans une position impossible, parvenait tout de même à tromper Kahn de près en coupant au premier poteau un centre de Van der Meyde. Le match nul satisfait les deux protagonistes qui se craignaient suffisamment pour se contenter d'un partage des points. Si, au bout du compte elle fait la bonne affaire, la République tchèque a pourtant senti le vent du boulet à Aveiro face à d'étonnants Lettons. Les Tchèques mal inspirés se faisaient surprendre avant la pause par un but de Verpakovskis. Au retour des vestiaires, ils monopolisaient le ballon, mais n'accumulaient que les occasions manquées. Ce n'est que dans les vingt dernières minutes qu'ils parvenaient à se délivrer de leur angoisse par Baros (73?) puis Heinz (85?). La prochaine journée dans ce groupe opposera samedi l'Allemagne à la Lettonie et les Pays-Bas à la République tchèque avant que les quatre sélections, Allemands contre Tchèques et Néerlandais contre Lettons, ne tirent les dernières salves du premier tour dans une semaine. La République tchèque, surprise juste avant la pause par un but de Verpakovskis, est parvenue très difficilement à battre la Lettonie (2-1) dans les vingt dernières minutes, mardi à Aveiro (nord). Deux buts de Baros (73) et Heinz (85) ont permis aux Tchèques d'éviter une humiliation d'entrée face à des Lettons dotés d'une volonté sans borne dont devront se méfier l'Allemagne et les Pays-Bas. Les novices baltes ont rapidement montré qu'ils ne nourrissaient aucune appréhension, jouant à fond les rares coups qui se présentaient. Les Tchèques eurent néanmoins le monopole du ballon et des occasions.