Déficit Les ressources hydriques cumulées ne peuvent suffire aujourd?hui à satisfaire l?attente des consommateurs. La population de Aïn Témouchent commence à apprécier l'amélioration de la distribution en eau potable bien que ses ressources souterraines soient très limitées comme le sont ses infrastructures de stockage d'eau pluviale. Ces dernières années, relève-t-on, d'importants moyens financiers ont été affectés à la rénovation des réseaux d'adduction et de distribution vétustes qui occasionnaient des pertes pouvant aller jusqu'à la moitié des disponibilités en eau. Des pertes qui représentent en fait, l'équivalent approximativement du déficit actuel (28 834 m3/j) dont la récupération totale permettrait de mieux répondre aux besoins de la wilaya. Sachant que les ressources cumulées des eaux souterraines locales (23 247 m3/j) et des transferts de Beni Bahdel et de la Basse Tafna (21 500 m3/j), ne pourront suffire à satisfaire les attentes des consommateurs, les pouvoirs publics ont accordé à la wilaya un montant global d'investissements de 1 678 525 000 DA. Sur la même lancée, le secteur de l'hydraulique s'est vu adjoindre une dotation financière de 405 millions de dinars dans le cadre du programme complémentaire qui a suivi la visite du président de la République dans la wilaya. Ainsi, en 2004, la direction de l'hydraulique a prévu de poursuivre la rénovation des réseaux de distribution des grands centres urbains, de prospecter de nouvelles ressources et de renforcer l'AEP des zones présentant un déficit. Elle envisage, par ailleurs, de généraliser le système de comptage des consommations afin d'atteindre une meilleure gestion de ce précieux liquide. Ce service devra être confié progressivement à l'Agence de distribution de l'eau (ADE) comme cela a été le cas récemment pour la commune de Sidi Ben Adda. Les décomptes de la direction de l'hydraulique affirment que les investissements ont permis de réduire considérablement les déperditions de l'eau ce qui a eu pour corrolaire l'augmentation des programmes de distribution de l'ensemble des localités. Des localités telles que Aïn Allem, auparavant alimentée par citernes d'eau potable, ont vu leurs difficultés d'approvisionnement totalement disparaître depuis la mise en service d'une adduction à partir de la conduite de Dziouia même si d?autres sont encore dépendants de ce procédé d'approvisionnement comme à Oued Sebbah, où quelque 25 douars sont toujours alimentés par camions-citernes en attendant d?être raccordés au réseau d'adduction. La wilaya devrait être à l'abri de la pénurie d'eau en 2007 après la mise en service de la station de dessalement d'eau de mer dont le projet vient d'être mis en route à Sidi Djelloul et qui lui offrira une production de 150 000 m3/jour.