Dégâts Selon les premières estimations, une soixantaine de maisons ont été détruites, complètement ou partiellement, dans la commune de Ghardaïa par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Des familles, qui se sont retrouvées sans abri à la suite des intempéries survenues la semaine dernière à Ghardaïa, sont sorties dans la rue jeudi pour protester contre la lenteur des secours. Des dizaines de personnes habitant les quartiers populaires de Bensmara, Mermad et Ighouza ont ainsi bloqué des routes menant à la ville. Il a fallu l?intervention du secrétaire général de la wilaya et des autorités locales qui ont promis de prendre en charge les doléances des familles sinistrées pour que les protestataires cessent leur action. Selon les premières estimations, une soixantaine de maisons ont été détruites, complètement ou partiellement, dans la commune de Ghardaïa par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région. Des pluies qui ont fait, pour rappel, 5 morts et de nombreux blessés. Aussi, des centaines d?ovins et de caprins ont péri au niveau de certains périmètres agricoles. Au cours du déplacement qu?il a effectué dans les zones sinistrées pour s?enquérir de la situation, le wali de Ghardaïa a été interpellé par les citoyens du quartier d?Ighouza sur «l?absence des moyens de l?Etat» dans les opérations d?évacuation des eaux pluviales. De même, la question des constructions érigées sur le lit de l?oued Ighouza, «qui ont été à l?origine des crues, car ayant empêché le passage des eaux», a été soulevée. Même si la wilaya a débloqué 4 milliards de centimes pour venir en aide aux sinistrés, il faut dire que l?ampleur de la catastrophe est telle que les autorités locales sont incapables d?y faire face. Pour cette raison, le bureau local de la la Ligue algérienne des droits de l?Homme a rendu public, hier vendredi, un communiqué dans lequel il interpelle les hautes instances du pays «pour une intervention rapide et décisive» afin de prendre en charge les sinistrés. Pour cela, les auteurs du communiqué demandent aux pouvoirs publics de décréter Ghardaïa «zone sinistrée». Pour sa part, la fédération FFS de Ghardaïa a estimé, dans une déclaration publique datée du 16 mai, que «les capacités des autorités locales sont faibles, sinon inexistantes, notamment par rapport aux proportions importantes de cette catastrophe».