Résumé de la 2e partie ■ Deux heures après le décollage, l'avion se dirige vers l'aéroport de Cali. Bien que le Boeing 757 est équipé d'un système qui contrôle l'avion du décollage à l'atterrissage, ce dernier, peut parfois devenir comme dans le cas du vol 965 son pire cauchemar. Une heure et demie, avant l'heure d'atterrissage prévue, Mercedes Ramirez Jhonson décide de changer de place. «Ma mère discutait avec un étudiant assis à côté d'elle. Et je crois qu'elle voulait jouer les entremetteuses. Elle n'arrêtait pas de répéter - ma fille est à l'université, elle fait ci, elle fait ça -. Et j'étais très gênée. Donc je me suis levée et me suis installée dans la rangée de derrière. A côté de mon père», raconte-t-elle. Cette décision en apparence anodine va lui sauver la vie. En cette nuit d'hiver, sous le ciel de Cali, la nuit est claire. Et la visibilité est de plus d'une dizaine de kilomètres. Les enfants Dusan, Michel et Gonzello Junior, se disputent pour avoir le hublot. Ils ne savent alors pas que cette querelle aura des conséquences dramatiques. «Je me battais avec mon frère Gonzello pour être à côté du hublot», raconte Michel. «Je répétais – je veux voir les lumières. Je veux voir l'aéroport». A ce moment le commandant annonce : «Mesdames et messieurs, ici le commandant. Nous venons d'entamer notre descente vers Cali, c'est une bonne soirée. Préparez vous à l'atterrissage». Pourtant, la belle soirée que le commandant annonce ne durera guère. Trente secondes plus tard, les pilotes vont commettre la première d'une série d'erreurs qui provoqueront la mort de presque toutes les personnes à bord. Au moment où il entame sa descente, le vol 965 est à une centaine de kilomètres de Cali. L'aéroport Alphonso-Aragon, se trouve à l'extrémité d'une longue vallée. De chaque côté, s'élèvent des chaînes montagneuses qui culminent à près de 4 300 mètres d'altitude. La vue est impressionnante. Pour se guider le long de sa trajectoire de vol préprogrammé, l'appareil doit survoler un certain nombre de points de cheminements. Il s'agit généralement de balises fixes, disposées le long d'une route aérienne. L'ordinateur de l'avion capte leurs signaux l'un après l'autre pour arriver en toute sécurité à destination. Le vol 965 approche d'une radiobalise située à l'entrée de la vallée qui conduit jusqu'à Cali. Après l'avoir dépassé, l'avion continuera de survoler la vallée et passera à l'aplomb du dernier point. (A suivre...)