Résumé de la première partie n A peine le vol 28 de British Airtours s'apprête-t-il à décoller, en ce matin du 22 août 1985 de l'aéroport de Manchester, qu'un bruit sourd se fait entendre au dehors. Le commandant décide immédiatement d'interrompre le décollage... «J'étais assise côté hublot. Je regardais dehors et tout était normal», dit une rescapée. L'avion roulait très vite ajoute-t-elle. On a entendu un bruit sourd qui provenait du dehors. J'avais très envie de voir ce qui se passait, mais je ne pouvais pas», dit-elle encore. «On s'est arrêté immédiatement. On était à plusieurs lieux en dessous de notre vitesse de décision. Donc, j'ai très vite réduis les gaz et j'ai actionné les inverseurs de poussées», explique le commandant. «J'ai senti l'avion ralentir. J'ai supposé qu'on avait crevé, mais je n'en savais rien. Donc, j'ai attendu. je me suis dis qu'on allait devoir descendre et transférer tous les bagages jusqu'à un autre avion avant de pouvoir redécoller. «J'ai pensé qu'un pneu avait peut-être explosé. Et que le train risquait d'être abîmé», explique encore le commandant de bord, Peter Terington. Mais à ce moment précis, il était loin de comprendre encore l'ampleur de ce qui se passait à quelques mètres derrière lui. Et bientôt les passagers assis côté gauche découvrent le vrai problème. «J'ai vu des flammes orange à l'arrière du moteur. A ce moment-là, j'ai compris que ce n'était pas une crevaison parce qu'une crevaison ne pouvait pas provoquer ce genre de chose. Donc c'était un peu plus grave. Je voulais sortir de l'avion, j'étais très inquiète. Je savais qu'il y avait un incendie et je voulais m'en éloigner. De la fumée commence à se propager en cabine. La sortie de secours la plus proche était à l'arrière mais je ne voulais pas aller au fond parce que la fumée arrivait de là-bas justement. Donc, j'ai décidé d'aller vers l'avant et j'ai dis à Charlie, viens on part. Et nous nous sommes mis à avancer», raconte Lindsay Davis. Une voix se fait entendre au même moment : «Vol 28, décollage interrompu.» Que se passe-t-il demande la tour de contrôle. «Incendie moteur 1», répond le copilote. De sons siège le commandant ne peut pas voir l'ampleur du sinistre. Il a besoin des conseils de la tour de contrôle. Mais cette dernière tarde à répondre. Le commandant décide alors de quitter la piste. Et l'équipage se prépare à une évacuation. Une opération somme toute habituelle pour un équipage préparé à ce type d'incident. C'était sans compter sur l'ampleur des dégâts causés, loin encore d'être parfaitement estimés... A suivre L. Aït Saïd