Saïda Benhabylès, la nouvelle présidente du Croissant-Rouge algérien, qui a indiqué, hier, au forum de DK-News, que les dettes du Croissant-Rouge s'élèvent à 5 milliards de dinars, a affirmé que sa priorité était la formation. Celle-ci portera sur des thématiques telles que «La gestion des conflits, des crises et des flux migratoires. Comment faire face aux catastrophes naturelles, redynamiser la culture de solidarité entre tous les Algériens... ». Intervenant sur le thème «les priorités, et le rôle du Croissant-Rouge», la nouvelle présidente du CRA a par ailleurs affirmé que «Le Croissant-Rouge n'est pas une œuvre de bienfaisance ou une association caritative, mais plutôt un instrument de solidarité, de paix et d'espoir». Pour elle, la fonction du Croissant-Rouge, un organisme apolitique, indépendant et neutre, n'est pas d'attendre les catastrophes naturelles, les conflits, ou les crises pour réagir, en se contentant de donner des tentes et des denrées alimentaires, ou des médicaments à des blessés à titre humanitaire. Selon elle, la définition du rôle de Croissant-Rouge est bien plus large que cela. «C'est un espace oùu se conjuguent tous les efforts de la société civile pour concrétiser la culture de solidarité, la paix et pour semer l'espoir». Elle a ajouté que le Croissant-Rouge ne doit pas se limiter aux militants, mais il doit au contraire se constituer de toutes les franges de la société. Elle cite à titre d'exemple les intellectuels, les donateurs, et les simples citoyens. Par ailleurs elle a annoncée qu'elle allait instaurer un nouveau slogan «La main dans la main», pour mieux vulgariser la culture de solidarité. Benhabylès estime par ailleurs, que le Croissant-Rouge doit dénoncer et tirer la sonnette d'alarme auprès des instances internationales lorsqu' il y a bafouage de la dignité humaine. Autrement, il serait considéré comme complice. Concernant la crise de Ghardaïa, la nouvelle présidente du Croissant-Rouge a estimé que les victimes n'ont pas besoin de denrées alimentaire ou de médicaments, mais seulement de chaleur humaine, d'amour et de solidarité. Par ailleurs elle a affirmé qu'elle était dans l'incapacité de connaître le nombre de réfugiés syriens. La raison selon elle, est qu' ils se déplacent beaucoup.