Dispositif ■ En gestation depuis quelques mois, le projet portant l'octroi à l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) de locaux pour la vente directe de légumes secs entre en application. Nul doute que cet outil va mettre à mal les réseaux de spéculation derrière la flambée des prix qu'enregistrent ces produits pour peu que leur nombre soit suffisant et raisonnablement réparti à travers les différentes zones d'implantation. C'est depuis Mascara où il était en visite d'inspection hier, que le ministre du Commerce a tenu à faire état de cette mesure qui, certainement, fera du bien aux plus vulnérables d'entre nous. Soulignant la signature d'une convention liant son département et le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, portant sur l'octroi prochain de ces locaux à l'OAIC, Mustapha Benbada a tenu à préciser qu'il a été convenu que les produits vendus par cet organisme public, du fait de la limitation des intermédiaires, devraient être cédés à «des prix raisonnables». Outre le consommateur, c'est tout l'équilibre du marché qui devrait se voir impacté «positivement» du fait de ce choix du circuit court dans la distribution, expliquent certains spécialistes du secteur. Selon l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui évoquait la hausse des prix qui touche, entre autres, ces produits : «60 à 80 % des fruits et légumes écoulés sur le marché passent par des mandataires informels». Un dispositif d'autant plus attendu que la spéculation sur les légumes secs continue à faire des ravages, s'affichant allégrement dans des fourchettes élevées, voire indécentes pour certains. Dans le sens de la régulation du réseau de distribution de marchandises, un autre outil était d'actualité durant la journée d'hier. Et c'est en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Relizane, que le ministre du Commerce a évoqué la réalisation de 1 000 structures commerciales à travers le territoire national entrant dans le cadre de la modernisation du secteur, de la lutte contre le commerce informel et la résorption du chômage. Bien que ces structures aient généré des milliers d'emplois, comme indiqué par le ministre, ils sont nombreux à souligner que leur impact réel sur la régulation du marché prendra un certain temps. «Opérationnel depuis peu, leur impact sur la régulation des prix ne pourra être palpable que dans le temps...», nous indique un mandataire en fruits et légumes. Rappelons que 100 millions de dinars ont été consacrés par le gouvernement au titre du budget 2014 pour la mise en œuvre d'un plan d'orientation des structures commerciales, qui fait office de feuille de route en matière de réalisation de ces établissements. Parmi les ambitions que porte ce plan : la réalisation de 8 marchés nationaux et régionaux par l'Entreprise nationale de gestion des marchés de gros (Magro).